Pour 2017, le maire du XIIIe arrondissement de Paris doit prendre position sur le nom des rues autour de la Hall Freyssinet, l'incubateur de start-ups de Xavier Niel, PDG de Free. Et l'une des premières propositions est Steves Jobs, mais cela déplaît énormément aux écologistes et communistes qui trouvent cette proposition déplacée.
Steves Jobs à Paris ?
Comme l'expliquent les écologistes et les communistes, Steves Jobs n'est pas le bienvenue et voici les arguments qu'ils donnent :
Le choix de Steve Jobs tombe au plus mal au vu de la réalité de l'héritage qu'il laisse. Son héritage, ce sont tout d'abord les conditions de travail dans les usines sous-traitantes. Les sous-traitants chinois d'Apple sont connus pour abuser de salaires insuffisants et d'heures supplémentaires forcées. Mais Steve Jobs est aussi dans les pratiques d'optimisation fiscale illégales et massives, comme l'a révélé il y a à peine trois mois la très libérale Commission européenne. Ce sont près de 13 milliards d'euros [le montant du redressement fiscal dû au fisc irlandais, NDLR] qu'Apple doit ainsi payer aujourd'hui pour compenser le taux d'imposition scandaleux de 0,005 % en Irlande.
Ada Lovelace ?
En contrepartie, il propose de nommer cette rue Ada Lovelace, une mathématicienne anglaise du 19e siècle, qui a été la pionnière de la science informatique. Elle est aussi connue pour avoir réalisé le premier programme informatique sur la machine analytique de Charles Babbage. De ce fait, on peut dire qu'elle est la première développeuse au monde.
Le problème avec Ada Lovelace est qu'elle n'est pas assez connue en France.
Ou les deux ?
Au final, autour de l'incubateur de Xavier Niel, nous aurons une rue Steves Jobs et une rue Ada Lovelace afin de ne froisser personne, bien joué à Jérôme Coumet, maire du XIIIe arrondissement.