ITALIE La ville italienne refuse de voir un restaurant rapide s'installer sur la Piazza del Duomo...

19,8 millions de dollars (soit 17,8 millions d'euros). C'est la somme réclamée par McDonald's à la ville de Florence (Italie) après son refus de voir s'installer sur la Piazza del Duomo un restaurant de la chaîne de restauration rapide. Le géant américain a décidé de déposer un recours auprès du Tribunal administratif de Florence afin de réclamer des dommages et intérêts.

Comme l'indique Le Figaro, les faits remontent au printemps dernier.  McDonald's compte s'installer sur la célèbre place florentine pour y ouvrir son 10e restaurant dans la ville. Mais la mairie refuse.

McDonald's s'était engagé à servir 80 % de produits locaux
La ville de Florence souhaite préserver son centre historique et son patrimoine gastronomique. Ainsi, elle interdit depuis janvier toute installation de restaurants utilisant des produits surgelés. Elle va plus loin encore, en exigeant des établissements qu'ils utilisent des produits locaux.

Tous les restaurants incapables de respecter ces règles doivent demander une dérogation. Pour pouvoir s'installer sur la place, l'entreprise américaine s'était engagée à servir à ses clients 80 % de produits locaux.


Une pétition contre l'installation du restaurant
Mais cela n'aura pas suffi à convaincre le maire de Florence. Dario Nardella, s'est opposé « à l'ouverture d'un restaurant McDonald's sur la Piazza del Duomo, mais aussi dans d'autres endroits historiques et précieux [du] centre historique qui est classé au patrimoine de l'UNESCO » rappelle la Republicca di Firenze.

Pour soutenir leur maire, près de 24.000 Florentins ont signé une pétition contre l'installation d'un restaurant McDonald's et un pique-nique géant avec des produits locaux a même été organisé le 13 juillet dernier sur la place.

McDonald's n'en est pas à son premier refus. En 1989, l'enseigne avait déjà voulu s'installer sur la place pour profiter des trois millions de touristes qui viennent visiter le Duomo, mais sans succès.