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Femmes enceintes exposées aux perturbateurs endocriniens : nos conseils pour se protéger


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Bisphénol A, phtalates, dioxines... une étude de Santé Publique France montre la présence de perturbateurs endocriniens chez quasiment toutes les femmes enceintes. L'agence a testé la présence de ses substances dans l'urine de plus de 4000 femmes ayant accouché en 2011 en France continentale (hors Corse).

Le bisphénol A, utilisé dans la fabrication de certains plastiques et de résines a été retrouvé chez plus de 70% des femmes. La quasi totalité des femmes enceintes (99,6%) a été exposée à au moins un phtalate (perturbateur endocrinien utilisé dans les produits cosmétiques, d'entretien ménagers, peinture...).

Parmi les pesticides, le pyréthrinoïde (insecticide) était présent à un niveau de concentration quantifiable. Pour les polluants organiques (dioxines, furanes, polychlorobiphényles (PCB), aujourd'hui interdits mais qui persistent très longtemps dans l'environnement et qui s'accumulent dans les tissus de ceux qui les ingèrent (poisson...), les 208 femmes testées présentaient un niveau de concentration quantifiable pour au moins une de ces substances.

Les retardateurs de flamme bromés, polluants utilisés depuis les années 1970 pour ralentir l'inflammation de matière combustible en cas d'incendie (appareils électroniques, textiles...), étaient également présents chez la quasi totalité des femmes enceintes. De même que les composés perfluorés, polluants organiques utilisés dans les revêtements anti-adhésifs, traitement anti-tâches...

L'exposition prénatale aux polluants, un enjeu de santé publique
Toutes ces substances sont des perturbateurs endocriniens, à savoir qu'elles interfèrent avec le système hormonal.

Si les femmes enceintes sont particulièrement surveillées, c'est parce que l'exposition prénatale à ces polluants peut avoir des conséquences sur le déroulement de la grossesse ainsi que sur le développement et la santé ultérieure de l'enfant.

Seul point positif, ces polluants organiques seraient présents à des niveaux moindres que dans des études antérieures, en France et à l'étranger.

Les bons réflexes pour se protéger
Le Dr Laurent Chevallier avait tiré la sonnette d'alarme en début d'année, en publiant un livre « le guide anti-toxique de la grossesse » (ed. Marabout), dans lequel il donne des clés pour se protéger des produits toxiques.

- Bisphénol A : Privilégier les bocaux en verre.

- Phtalates : Eviter que le sol de votre chambre soit en PVC, attention également à certains papiers peints qui en contiennent. Faire le ménage avec du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude et du véritable savon de Marseille. Pour l'hygiène, préférer les savons bio surgras et les marques de maquillage bios.

- PCB : Modérer sa consommation de poisson d'espèces polluées (espadon, requin, thon rouge, bar, brochet, sandre, flétan), pas plus de 150g par semaine pour les femmes enceintes.

- Dérivés perfluorés : Choisir des instruments de cuisson sans revêtement anti-adhésif.

- Pyréthrinoïde : Privilégier les solutions naturelles anti-insecte : la terre de diatomée contre les fourmis, araignées, punaises, les sachets de lavande contre les mites, les pièges contre les cafards, l'huile essentielle de lavande contre les poux, des lavages soigneux contre puces et tiques des animaux.

A cela s'ajoutent quelques recommandations essentielles : bannir l'alcool et le tabac et privilégier au maximum les produits bio.