Le président élu américain Donald Trump a déclaré à ses conseillers qu'il était inutile d'aggraver la confrontation avec la Russie.
Le président élu américain Donald Trump considère que la confrontation avec la Russie ne mène à rien, informe le journal américain New York Times, citant des sources proches de M. Trump.
« Ces derniers jours, il (Donald Trump, ndlr) a indiqué à ses interlocuteurs qu'il n'en voyait pas d'avantages et qu'il considérait qu'il n'y avait aucun sens dans la confrontation avec la Russie », écrit le journal. Il rappelle également que M. Trump parlait depuis longtemps de la nécessité de maintenir de bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine.
En outre, selon le journal, Donald Trump a été « surpris par la taille et les capacités de l'arsenal nucléaire russe » dont il a été avisé par des agents de renseignement américain. Il n'est pas précisé si M. Trump a été informé du programme de plusieurs milliards de dollars sur la modernisation des forces nucléaires des États-Unis, qui a été proposé par le président sortant, Barack Obama. Le Pentagone, à son tour, a proposé de dépenser jusqu'à un milliard de dollars dans la modernisation des armes nucléaires du pays.
Jeudi, les États-Unis ont décidé d'expulser 35 diplomates russes que le président sortant Barack Obama a qualifiés « d'agents secrets ».
L'administration sortante américaine a en outre adopté de nouvelles sanctions contre la Russie, accusant les services secrets russes et plusieurs individus d'ingérence dans la présidentielle américaine par le biais d'attaques informatiques. Le Kremlin a considéré ces mesures comme « un acte d'agression de la part de personnes qui doivent quitter leurs postes dans trois semaines », en allusion à l'administration Obama. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a promis que Moscou prendrait des mesures en réponse aux actions américaines.
Le ministère russe des Affaires étrangères a proposé au président Poutine d'expulser 31 employés de l'ambassade des États-Unis à Moscou et quatre employés du consulat américain à Saint-Pétersbourg, une initiative déclinée par le chef d'État. Refusant de répondre « œil pour œil, dent pour dent », M. Poutine a même invité les enfants des diplomates américains à participer aux festivités de fin d'année organisées au Kremlin.
Donald Trump, à son tour, a salué l'initiative de Vladimir Poutine, en la qualifiant de « géniale ». Ainsi, les velléités de l'administration américaine sortante pour favoriser la confrontation éventuelle du prochain président américain avec la Russie ne se matérialisent pas.