SCIENCES Ils vont utiliser la technologie infrarouge et des détecteurs sophistiqués pour cartographier les monuments pharaoniques...
L'objectif est à la fois ambitieux et simple : « Trouver une solution au mystère des pyramides », explique Mehdi Tayoubi, fondateur de l'institut HIP (Héritage, Innovation Préservation). Cette association française participe au grand projet dévoilé dimanche par l'Egypte, qui visera notamment à découvrir des chambres dérobées dans quatre des monuments pharaoniques et à éclaircir enfin le mystère entourant leur construction.
Pour tenter de lever le voile sur une énigme vieille de 4.500 ans, des scientifiques et des architectes originaires d'Egypte, de France, du Canada et du Japon, vont utiliser la technologie infrarouge et des détecteurs sophistiqués pour cartographier les pyramides de Khéops et de Khéphren -qui avec Mykérinos forment les célèbres pyramides de Guizeh- ainsi que deux des pyramides de Dahchour, au sud du Caire.
Plusieurs missions archéologiques ont échoué à percer le mystère
Le projet « Scan Pyramids », qui doit durer jusqu'à la fin 2016, est une nouvelle tentative pour éclaircir le secret entourant la construction de monuments toujours mystérieux. Car si plusieurs missions archéologiques ont tenté par le passé de dévoiler les techniques de construction utilisées pour ériger ces monuments de l'Egypte antique, architectes et égyptologues n'ont toujours pas percé le mystère.
Les deux pyramides de Dahchour ont été construites par le Pharaon Snéfrou, père de Khéops et fondateur de la IVème dynastie (2600 avant J.C.). Haute de 146 mètres, la pyramide du roi Khéops, la plus grande des trois pyramides de Guizeh considérée comme l'une des sept merveilles du monde de l'Antiquité, a été construite il y a plus de 45 siècles. Tandis que la pyramide de Khéphren a été construite par le fils de Khéops.
La chambre secrète de la reine Néfertiti
Les détecteurs infrarouges et ceux de muons qui seront utilisées pour explorer les quatre pyramides pourraient être également utiles pour sonder la tombe de Toutankhamon et vérifier la théorie de l'archéologue britannique Nicholas Reeves, qui prétend que la reine Néfertiti y est enterrée dans une chambre secrète. A ce jour, les égyptologues n'ont jamais découvert la momie de cette reine à la beauté légendaire, qui exerça un rôle politique et religieux fondamental au XIVe siècle avant Jésus-Christ.
Un comité d'experts du ministère des Antiquités égyptien a d'ailleurs donné son accord pour sonder les murs de la tombe du pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des Rois près de Louxor (sud). Mais le ministère attend toujours les autorisations de sécurité pour les travaux, prévus d'ici la fin novembre.