Le 12 janvier dernier, l'association Players Associés Dijonais organisait une soirée dédiée aux jeux vidéo et à la compétition. Après que l'euphorie du moment soit passée, un e-mail vient ternir le tableau, la SACEM les contacte pour les rappeler à l'ordre. La faute : la diffusion des musiques provenant des jeux.
https://www.dailymotion.com/video/x4f0v … -ost_music
Chasse à la fraude.
L'affaire a d'abord été remontée par nos confrères de chez Next Inpact. La SACEM (Société des auteurs, compositeurs, et éditeurs de musique) a un but simple : collecter et répartir les droits dus aux auteurs. Après avoir organisé leur tournoi vidéoludique au cours duquel les joueurs ont pu s'affronter sur des titres tels que FIFA, Smash Bros ou encore Street Fighter. Seulement, quelques jours après, le trésorier de l'association reçoit un e-mail en provenance du délégué régional de la SACEM : "Au cours de cette manifestation, relate le document, vous avez diffusé des œuvres musicales sans notre accord. Sans doute s'agit-il d'un oubli".
La SACEM s'occupant de mettre la main sur les droits dus aux auteurs, son petit rappel à l'ordre a certainement pour but d'amener une jolie facture en pièce jointe. Cependant, la soirée était gratuite et l'association n'a réalisé aucun bénéfice. "Il n'y avait que les sons du jeu, en aucun cas nous n'avons utilisé la musique pour la diffuser en tant qu'OST" s'indigne le trésorier de PAD. Selon Next Inpact, la SACEM pourrait réclamer la note de 121,13€ (dont une réduction de 20% pour ceux ayant réalisé une déclaration au préalable aurait été appliquée). Euros que les membres de l'association vont "essayer de faire malgré tout entrer dans leur forfait".
L'Atheneum de Dijon, lieu de l'évènement, a signé un forfait avec les sociétés de gestion collective sauf pour les manifestations liées aux jeux vidéo. De ce fait, les organisateurs doivent prouver que les musiques diffusées ne font pas partie du catalogue de la société de perception. Toutefois, pour les artistes et les interprètes, c'est la SPRE (Société pour la perception de la rémunération équitable), c'est bien plus simple puisque la facturation s'effectue même si les titres sont hors-catalogue.