Alors que le nouveau président américain prépare son plan de paix palestino-israélien, la presse relève les détails d'une rencontre secrète tenue il y a un an en Jordanie. Initiée par Washington, elle avait pour objectif de relancer le processus de paix au Proche-Orient.
Dans le but de réanimer le processus de paix au Proche-Orient, l'administration américaine a organisé il y a un an une rencontre secrète entre les leaders israélien, jordanien et égyptien. Cette réunion, qui n'avait pas de précédent, s'est toutefois soldée par un échec, écrit le journal israélien Haaretz.
Réunis avec l'ex-secrétaire d'État américain John Kerry dans la ville jordanienne d'Aqaba, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont discuté pendant plusieurs heures de l'initiative américaine pour relancer les négociations palestino-israéliennes avec le soutien de pays arabes, indique le journal, se référant à des sources au sein de l'équipe de l'ancien président américain Barack Obama.
« Netanyahou n'a pas dit "oui" aux propositions de Kerry et a déclaré qu'il lui serait difficile de les faire approuver par sa coalition gouvernementale », est-il indiqué.
Le journal précise que le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n'a pas pris part au sommet, mais en avait été informé.
Il s'agit entre autres du rétablissement des frontières d'avant 1967 avec la possibilité d'échanges territoriaux mutuellement consentis, la mise en place du modèle « deux États, deux peuples », la transformation de Jérusalem en capitale de deux États sans sa division, un règlement juste, mais réaliste du problème des millions de réfugiés palestiniens, la garantie de la sécurité d'Israël prévoyant néanmoins le retrait des forces israéliennes du territoire palestinien et la normalisation des relation de l'État hébreu avec le monde arabe en cas de réconciliation avec les Palestiniens.
D'après Haaretz, le projet amené par John Kerry à Aqaba était constitué des mêmes six principes du règlement au Proche-Orient que le chef de la diplomatie américaine avait annoncés dans son discours fin 2016, à quelques semaines de l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle administration.
Le nouveau président américain Donald Trump envisage lui aussi de prendre part au règlement du conflit arabo-palestinien. Lors d'une rencontre avec Benjamin Netanyahou organisée mercredi, il a déclaré qu'il travaillait sur un projet qui différait beaucoup des propositions de règlement palestino-israélien jusque-là avancées. Son projet, assure-t-il, est « de plus grande envergure », « plus important », prévoit la participation de « plusieurs pays » et enjambe un « très grand territoire », avait alors indiqué le leader américain