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Attaque de Berlin : « tous victimes de Merkel » pour l'extrême droite allemande


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Pendant qu'Angela Merkel s'efforce d'apaiser la population, affirmant que l'attaque à Berlin «ne secouera pas la liberté dans le pays», les eurosceptiques européens estiment que l'attentat est une conséquence directe de la politique migratoire de la chancelière allemande.

A l'instar des simples internautes allemands, les représentants de l'extrême droite ont accusé la politique intérieure de porte ouvertes d'Angela Merkel qui a vu prêt d'un million de migrants illégaux gagner l'Allemagne pour fuir la pauvreté et les conflits armés au Proche-Orient.

« Quand est-ce que la législation actuelle sera révisée ? Quand mettrons-nous fin à cette hypocrisie ? Ce sont les victimes de Merkel », a martelé Marcus Pretzell, membre du parti eurosceptique Alternative pour l'Allemagne (AfD, Alternative für Deutschland), ajoutant les hashtags Nice et Berlin.

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​« Le contexte fertile pour de tels actes a bel et bien été importé au cours des 18 derniers mois », a également lancé dans un communiqué la porte-parole de l'AfD Frauke Petry, ajoutant que « l'Allemagne n'est plus en sécurité, et c'est de la responsabilité de la chancelière de le rendre public ».

Selon Nigel Farage, l'ancien leader du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP, UK Independence Party), ce terrible attentat n'est pas une surprise, ce genre de tragédies constituant le patrimoine personnel de Mme Merkel.

Nigel Farage ✔ @Nigel_Farage
Terrible news from Berlin but no surprise. Events like these will be the Merkel legacy.
09:16 - 20 Déc 2016

​« Le risque majeur pour Merkel est la manière dont son propre parti va réagir à l'attaque », a averti Christian Moelling, analyste allemand du groupe Marshall Fund, supposant que l'extrême-droite allemande ne tardera pas à gagner encore du terrain sur fond de prises de position de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande.

D'après M. Moelling, la façon dont sera menée l'enquête pourrait déterminer en partie le sort politique de la CDU lors de l'élection en Allemagne.
Pour sa part, la chancelière allemande avait déclaré qu'elle aurait beaucoup de mal à avaler toute cette affaire s'il s'avérait que le terroriste de Berlin était un migrant. Juste après l'attaque, un citoyen du Pakistan, âgé de 23 ans, a été interpellé sur les lieux. Il a quitté son pays natal pour l'Allemagne entre décembre 2015 et février 2016 avant de s'installer dans le camp de migrants situé près de l'aéroport Tempelhof à Berlin.

Selon la police allemande, le suspect appréhendé n'est pas l'exécuteur de l'attentat du 19 décembre et le terroriste est toujours armé et en liberté, ce qui n'exclut pas la possibilité d'un nouvel acte terroriste.

Cependant, le fait que l'éventuel malfaiteur soit un migrant pakistanais, même s'il n'est pas considéré comme un extrémiste islamique religieux, pourrait bien ruiner les chances de Mme Merkel à la prochaine élection.

Le flux migratoire record en Allemagne en 2016 a fait chuter la côte d'Angela Merkel, au profit de l'AfD, selon l'expert politique Michael Burleigh, cité par le site du quotidien britannique DailyMail.

Ces derniers temps, le renseignement allemand avait déjà prévenu les autorités de Berlin sur fond d'appels récurrents de Daech à passer à l'action en Europe occidentale et notamment en Allemagne.

De son côté, l'Office fédéral de protection de la constitution (BfV) avait indiqué que des centaines des terroristes se déguisaient en réfugiés pour pénétrer dans le pays.
Le 19 décembre, un camion a foncé dans la foule au marché de Noël à Berlin, faisant 12 morts et 48 blessés. À cette heure, les enquêteurs considèrent que le conducteur a délibérément visé la foule et évoque désormais une « attaque terroriste probable ».

Le conducteur a été interpellé peu après les faits. Pourtant, il dément toute implication, rapporte mardi la chaîne de télévision allemande N-TV, qui cite une dépêche de l'agence de presse DPA.

En 2015, l'Allemagne avait accueilli 890 000 candidats à l'asile, un record. Ce flux a soumis l'administration allemande à une forte pression et a retourné une partie de l'opinion contre la chancelière.

Avec la fermeture de la route des Balkans menant de Grèce en Allemagne et la signature d'un accord controversé entre l'UE et la Turquie en mars, dont Mme Merkel a été la cheville ouvrière, le nombre de nouveaux arrivants a nettement baissé. Sur les neuf premiers mois de 2016, l'Allemagne a accueilli 213 000 candidats à l'asile. Depuis le début de l'année 2016, le taux de criminalité a augmenté de 40 % en Allemagne.