Une nouvelle étude sur les dragons de Komodo démontre qu'ils possèdent dans leur sang une particularité ayant la capacité de vaincre des bactéries qui ne craignent plus nos antibiotiques.
Plus puissant que les antibiotiques.
Le dragon de Komodo existe depuis plus de 5 millions d'années et des chercheurs ont peut-être trouvé un remède contre les bactéries qui ne sont plus sensibles à nos antibiotiques. En effet, l'animal dispose de protéines dans son sang capables de détruire des super-bactéries qui sont dans la majorité des cas mortelles pour l'espère humaine. Pour arriver à ce résultat, ces chercheurs ont travaillé sur le système immunitaire de ces varans géants et plus particulièrement sur leurs peptides antimicrobiens.
Un test concluant.
Après avoir identifié 47 propriétés antimicrobiennes, les chercheurs en ont synthétisé 8 qu'ils ont ensuite testé sur deux super-bactéries qui résistent à nos antibiotiques, il s'agit du Pseudomonas aeruginosa et du Staphylocoque doré qui provoquent dans la plupart des cas des infections respiratoires. On les retrouve très souvent dans les hôpitaux.
Le résultat est sans appel, 7 des 8 peptides antimicrobiens synthétisés ont anéanti ces deux bactéries. De ce fait, les chercheurs espèrent que les futures études sur le sang des dragons de Komodo permettent de créer un nouvel antibiotique pour éradiquer les super-bactéries.
Ce n'est pas une première.
Il faut savoir que la recherche sur les peptides antimicrobiens n'est pas une nouveauté. Des chercheurs ont déjà travaillé sur la peau de grenouille, mais le problème est qu'il n'était pas possible de l'utiliser par voies intraveineuses et orales à cause de leur toxicité.
D'autres solutions.
Néanmoins, il existe de nombreuses autres pistes pour lutter contre ses bactéries insensibles aux antibiotiques comme :
trouver une nouvelle famille d'antibiotiques
coupler les antibiotiques à des inhibiteurs pour bloquer la bactérie
combiner des antibiotiques
utiliser et modifier la colistine, une molécule qui fonctionne parfaitement, mais qui a pour effet secondaire une fois sur trois de faire perdre l'usage des reins
trouver des thérapies alternatives non antibiotiques qui cibleraient mieux les bactéries
le cannibalisme bactérien, c'est-à-dire utiliser une bactérie de notre corps pour détruire l'autre.