Bien que l'État islamique recule progressivement en Irak, les terroristes ne se laissent pas vaincre sans résistance. Le premier ministre irakien se dit toutefois persuadé que rien ne menace plus la population civile et appelle les réfugiés ayant trouvé asile en Allemagne à rentrer dans leur pays natal.
En dépit des combats acharnés à Mossoul, le premier ministre irakien Haidar al-Abadi appelle ses concitoyens ayant trouvé asile en Allemagne à ne pas hésiter à rentrer en Irak. « Il est dans notre intérêt que nos compatriotes reviennent dans le pays », a-t-il confié au journal allemand Bild.
À l'en croire, le gouvernement irakien n'a aucun intérêt à ce que ses citoyens quittent le pays et deviennent par conséquent des réfugiés fuyant la guerre. « Nous rendons les régions abandonnées de nouveau habitables pour que les gens puissent y vivre comme auparavant », a-t-il relevé.
Pour donner du corps à ses allégations, M. Abadi a souligné qu'à son avis, le groupe terroriste État islamique serait chassé de Mossoul sous peu: « La guerre à Mossoul touchera bientôt à sa fin. L'opération de libération est pleinement réussie. Dans la partie ouest de Mossoul, nous avons presque atteint le centre-ville. Nos ennemis soit prennent la fuite, soit trouvent la mort. »
Et d'ajouter: « Nous exterminerons leur organisation dans son intégralité, en arrachant leur capitale de leurs mains. Nous anéantirons leur idéologie. »
Concernant la protection des civils, le premier ministre a indiqué que le gouvernement irakien était désormais en mesure de l'assurer: « Il suffit de suivre de près ce qui se passe maintenant à Mossoul. Le terrorisme sera anéanti et les gens auront la possibilité de rentrer dans la ville, rassurez-vous! »
Le leader de l'EI avait proclamé en juin 2014 depuis Mossoul un « califat » sur des territoires à cheval entre l'Irak et la Syrie. En novembre dernier, il appelait encore les djihadistes à résister à l'offensive lancée le 17 octobre par l'armée irakienne sur la deuxième ville du pays.
La bataille pour Mossoul - dont la partie orientale a été reprise par les forces irakiennes fin janvier - a déplacé plus de 215 000 personnes, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).