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Explosion au carnaval de Villepinte


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Qu'est-ce qui a bien pu provoquer l'impressionnante explosion ? Alors que 18 personnes, dont trois enfants, ont été blessées, samedi après-midi, lors du Yellow Carnaval de Villepinte, une seule personne était toujours hospitalisée dimanche, touchée à l'œil, indique à 20 Minutes la préfecture de Seine-Saint-Denis. Son pronostic vital n'est pas engagé. De son côté, le parquet de Bobigny nous confirme avoir ouvert une enquête pour blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui, confiée à la sûreté territoriale.

Les techniciens du laboratoire central de la préfecture de police se sont immédiatement rendus sur place. Selon les premiers éléments de l'enquête, une trentaine de litres d'essence ont été versés sur la structure en bois, incendiée à l'issue du défilé organisé pour les enfants de la ville. « Il y a pu y avoir un dégagement de vapeur d'essence dans cet espace confiné. Ce qui a pu provoquer l'explosion au moment où les employés de la mairie ont mis le feu à la structure », explique une source proche du dossier, contactée par 20 Minutes.

Eléments ramassés dans la rue.

Le « bonhomme carnaval » était constitué d'un cube de bois, contenant de la paille ainsi que des éléments ramassés dans la rue par les services de la ville, comme des panneaux de contreplaqué, une chaise, un volet. « On voulait faire un peu de pédagogie, sensibiliser les habitants à ce qui est un véritable fléau », a expliqué à l'AFP le directeur de cabinet de la maire LR de la commune, Martine Valleton. L'explosion est survenue au moment de sa mise à feu, à l'aide d'une mèche imbibée d'essence. « Cela fait vingt-cinq ans que l'on procède ainsi », a expliqué l'édile au Parisien.

Les accidents de ce genre lors de carnavals sont en effet rares. « Pour notre part, nous n'avons jamais eu de soucis », nous explique ainsi Amaury Christophe, secrétaire de la Confrérie royale du grand feu de Bouge, une section de la ville de Namur, en Belgique. Les membres sont chargés, depuis soixante ans, d'enflammer une structure d'une dizaine de mètres de haut, composée de fagots de sapins, sur lequel se trouve le fameux « bonhomme hiver ». Une tradition vieille d'environ 1 000 ans.

Le « bonhomme hiver », haut d'environ 2,50 m, est fabriqué en tissu et en bois et rempli d'une matière « dont la composition est secrète » mais qui est « inoffensive » et « naturelle », assure-t-il. Contrairement à la municipalité de Villepinte, les Belges n'utilisent pas de produits inflammables pour mettre le feu au bûcher, insiste Amaury Christophe. « Nous utilisons des torches. Cela prend plus de temps, mais cela fait partie du spectacle. »