La Russie espère que les États-Unis se montreront raisonnables et ne bombarderont plus la Syrie tout simplement en raison des caprices de quelqu'un à la Maison-Blanche.
Moscou espère que les États-Unis ne bombarderont plus la Syrie tout simplement parce que quelqu'un à Washington le veut, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova.
« Je refuse de croire qu'un grand pays comme les États-Unis peut agir de la même manière qu'il a agi depuis des décennies. Après tout, nous vivons en 2017, pas dans les années 1970, 1980 et même dans les années 1990, lorsque des frappes ont été effectuées tout simplement parce que quelqu'un à Washington le voulait », a déclaré la diplomate russe.
Évoquant la récente frappe de missiles US contre une base aérienne en Syrie, elle a souligné qu'une telle politique, effectuée à l'encontre du droit et de la communauté internationale, sapait les piliers du mécanisme collectif de prise de décisions.
« Il y a le droit international, il y a la communauté internationale [...] de telles attaques portent un coup, non seulement au territoire syrien, mais aussi à la base collective de prise de décisions les plus importantes du monde », a déclaré Mme Zakharova lors d'un briefing.
Suite à l'attaque chimique de mardi à Khan Cheikhoun, attribuée par les pays occidentaux aux forces armées syriennes, le Président américain Donald Trump a ordonné une frappe ciblée contre la base aérienne syrienne de Shayrat. Vendredi matin, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui croisent en Méditerranée, faisant selon la partie syrienne dix victimes parmi les militaires et neuf morts parmi les civils, dont quatre enfants, et causant d'importantes destructions.
Le Président Vladimir Poutine a qualifié l'attaque américaine d'agression contre un État souverain en violation du droit international et menée sous un faux prétexte.
Les autorités syriennes ont rejeté les allégations d'utilisation d'armes chimiques, rappelant qu'elles avaient été complètement détruites sous la supervision d'experts internationaux de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur l'incident avant de condamner Damas.