Le modèle politique de la Jamahiriya, basée sur des valeurs de type socialistes et celles de l'islam, reste attrayant pour de nombreux habitants de ce pays. Les partisans de ce modèle peuvent revenir au pouvoir en Libye pour mettre fin à la guerre civile, d'après le cousin de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Ahmed Kadhafi ad-Dam.
Les partisans de la Jamahiriya peuvent revenir sur la scène politique en Libye, a déclaré lundi à Sputnik Ahmed Kadhafi ad-Dam, dirigeant politique du Front libyen de la lutte nationale et cousin de l'ancien dirigeant du pays Mouammar Kadhafi.
« Nous ne participons pas à la vie politique libyenne depuis la mort tragique de Mouammar Kadhafi. Toutefois, il y a beaucoup de partisans de la Jamahiriya dans le pays. Si on organise des élections équitables et libres, on peut assister à la renaissance de ce modèle politique [...]. Nous pouvons rassembler nos partisans et revenir », a indiqué Ahmed Kadhafi ad-Dam.
La Jamahiriya est officiellement une forme de démocratie directe, appliquée à l'échelle d'un pays, avec comme bases une idéologie de type socialiste et les valeurs de l'islam. Le gouvernement de Mouammar Kadhafi a appliqué cette forme de gouvernement en Libye de 1977 à 2011. La Libye ne porte plus le nom de Jamahiriya arabe libyenne depuis 2013.
Selon Ahmed Kadhafi ad-Dam, l'essentiel est d'arrêter la guerre civile qui ravage la Libye depuis six ans.
« Les hommes politiques qui sont actuellement au pouvoir en Libye, y sont parvenus avec l'assistance de l'Otan, suite à une intervention sanglante qui a provoqué une guerre civile. À présent, peu importe qui dirigera le pays. L'essentiel est de sauver notre pays devenu un navire en détresse. Nous ne voulons pas rétablir l'ancien modèle de gestion en Libye, mais nous sommes prêts à participer au sort du pays et contribuer à l'arrêt des violences, au rétablissement de la paix », a ajouté le cousin de Mouammar Kadhafi.
D'après l'homme politique, la paix au Proche-Orient n'est possible qu'après une entente entre la Russie et les États-Unis.
« Il faut maitriser l'incendie qui a détruit la stabilité en Afrique et au Proche-Orient. Je crois que la Russie et les États-Unis, deux grands acteurs internationaux, doivent s'entendre pour garantir une paix solide. Moscou a toujours joué un grand rôle sur la scène internationale. Ces dernières années, il s'est montré comme un pays incontournable lors du règlement des crises internationales graves », a-t-il noté.
Ahmed Kadhafi ad-Dam, qui juge la politique de l'ancien Président américain Barack Obama de catastrophique pour le Proche-Orient et l'Afrique, place ses espoirs dans le nouveau Président Donald Trump.
Le Président Donald Trump semble être une personne qui sait tirer des conclusions et qui « pourra persuader l'Europe de renoncer à sa politique coloniale à l'égard de la Libye », a conclu l'homme politique.
Les troubles en Libye ont dégénéré en guerre civile au début de l'année 2011. En mars 2011, le Conseil de sécurité de l'Onu a autorisé une intervention visant à protéger les civils des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Les forces de la coalition menée par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont bombardé le territoire libyen. Après des frappes françaises sur la colonne automobile dans laquelle se trouvait Kadhafi, celui-ci a été capturé et assassiné par les rebelles.