
De toute évidence, les États-Unis envisagent de garder le contrôle de certains des territoires syriens actuellement détenus par les djihadistes de Daech, estime Andreï Kochkine de l'Université russe d'économie Plekhanov.
Pour le politologue Andreï Kochkine de l'Université russe d'économie Plekhanov, les forces américaines comptent maintenir leur contrôle sur une partie du territoire syrien après l'éventuelle défaite de Daech.
«Nous pouvons peut-être déjà constater que le soi-disant État islamique est en train de cesser d'exister. Il ne reste qu'à chasser les terroristes de Raqqa et Mossoul, après quoi l'heure viendra de rétablir le contrôle sur les territoires repris aux djihadistes. De toute évidence, il s'agit pour le Pentagone d'un moment opportun pour intensifier les efforts», a déclaré M.Kochkine dans un entretien accordé à la radio Sputnik.
Selon lui, le récent déploiement de systèmes d'artillerie américains HIMARS dans le sud de la Syrie témoigne du fait que les États-Unis ont l'intention d'empêcher le retour de cette région dans le giron de Damas.
«Il s'agit d'une arme très efficace, et je suis persuadé que les Américains l'utiliseront pour montrer aux forces gouvernementales ce qui arrivera à ceux qui tenteront de reprendre un territoire contrôlé par les Américains», a indiqué l'interlocuteur de la radio.
La semaine dernière, un porte-parole du Pentagone a annoncé le déploiement du système M142 HIMARS près d'Al-Tanf, où Washington dispose d'une base, sans préciser sa mission.
Le système HIMARS permet notamment d'effectuer des frappes de précision, même lorsque les conditions météorologiques empêchent avions et drones de le faire.