
VIDÉO - Un missile nord-coréen est passé vendredi tout près d'un vol Air France Tokyo-Paris. La compagnie annonce qu'elle étend sa zone de non survol autour de l'espace aérien nord-coréen.
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Vendredi soir, alors qu'un vol d'Air France effectuait une liaison entre Tokyo-Haneda et Paris-CDG avec près de 316 passagers et 16 membres d'équipage à son bord, le régime nord-coréen effectuait un essai de tir de missile intercontinental, le deuxième en moins d'un mois. Au moment de retomber dans la mer du Japon située entre l'archipel nippon et la Corée du Nord, le missile serait passé à 100 kilomètres environ du vol AF293 d'Air France.
La compagnie française contactée par RFI a assuré que le trajet s'est déroulé «conformément au plan de vol, et qu'aucun évènement n'a été relevé». La trajectoire de vol était celle qu'empruntent la plupart des compagnies qui effectuent la relation entre l'Europe et le pays du soleil levant. Air France a également rappelé au site Internet de la radio «qu'elle analyse en continu les zones de survol à risque et adapte ses plans de vol en conséquence». À titre de «précaution», la compagnie a donc décidé d'élargir sa zone de non vol autour de la Corée du Nord, «pays qu'elle ne survole pas». «Pour autant, même si cette distance (de 100 kilomètres NDLR) était avérée, elle ne remettrait pas en question la sécurité du vol», selon Air France.
Inquiet, Mark Rosenker, un expert en sécurité aérienne a annoncé à la chaîne CBS mercredi que la Corée du Nord «crée un danger pour l'espace aérien commercial». «Je ne crois pas que le contrôle du trafic aérien serait en mesure de prévenir un avion qu'un missile s'apprête à croiser son chemin.» Le 4 juillet à propos du premier tir, le porte-parole américain de la Défense, Jeff Davis, avait déjà alerté sur la traversée du missile à travers l'espace aérien.
Le tir nord-coréen de vendredi a été condamné par l'Union européenne, estimant qu'il «menaçait sérieusement la paix et la sécurité internationales». La France a de son côté appelé à «l'adoption rapide de sanctions additionnelles et fortes» par le Conseil de sécurité de l'ONU.