
Les candidats ont beau s'en défendre, ils ont beau dire que tout ne se joue pas au début du quinquennat, mais sur toute sa durée, les cent premiers jours d'un nouveau gouvernement restent un étalon incontournable pour savoir quelle empreinte il laissera.
«état de grâce»
Cette période euphorique pour la nouvelle majorité ou apathique pour la nouvelle opposition, durant laquelle le Président peut s'attaquer aux dossiers importants et impopulaires, François Mitterrand l'appelait l'«état de grâce». En 2007, il y a fort à parier que les cent jours du nouveau président seront placés sous le signe de l'emploi et du pouvoir d'achat. Nicolas Sarkozy veut permettre aux salariés de travailler plus pour gagner plus et Ségolène Royal souhaite créer les emplois-tremplins et les contrats première chance.
Il y a cinq ans
Il y a cinq ans, la relance de la croissance et la création d'emplois étaient déjà au coeur des préoccupations du gouvernement Raffarin. On se souvient que la première mesure avait été de baisser de 5 % les impôts sur les revenus. Avait suivi l'assouplissement des 35 heures. Mais à l'époque, les questions de sécurité avaient occupé toute la campagne électorale. Résultat, le gouvernement avait très vite fait voter une loi d'orientation et de la programmation de la justice et une loi sur la Sécurité intérieure. Si les thématiques depuis 2002 n'ont donc guère évolué, c'est en termes de recettes que les candidats comptent provoquer une rupture. Pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets