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Terrorisme : trois marocains radicalisés expulsés de France jeudi


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François Molin, procureur de paris



Les trois hommes, qui vivaient à Trappes, dans les Yvelines, sont soupçonnés d'entretenir des liens avec la mouvance islamiste radicale. Deux d'entre eux sont les frères d'un détenu qui avait agressé deux surveillants de prison en septembre 2016.

Après les attaques de Catalogne, la France est toujours en alerte antiterroriste maximale. Ce vendredi, le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir procédé jeudi à l'expulsion (sans lien avec le drame espagnol) vers leur pays de trois marocains vivant à Trappes, «en raison des liens qu'ils entretiennent avec la mouvance islamiste radicale». Une nouvelle histoire de fratrie puisque la Place Beauvau précise que deux d'entre eux sont les frères de l'individu qui a agressé un surveillant de la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise) en septembre 2016.

Le 4 septembre 2016, un détenu d'une unité de prévention de radicalisation avait blessé, à l'aide d'une arme blanche artisanale, deux surveillants pénitentiaires. Le détenu avait résisté aux unités d'intervention de l'administration pénitentiaire (ERIS) avant d'être mis hors d'état de nuire par des tirs de balles en caoutchouc. Âgé de 24 ans, il a été mis en examen pour «tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle». Depuis le début de l'état d'urgence, 51 arrêtés ministériels d'expulsion ont été exécutés.

Le massacre des Ramblas et l'attaque ratée de Cambrils inquiètent d'autant plus les autorités françaises qu'elles savent que l'Hexagone n'est pas à l'abri d'un complot de ce genre
Au-delà de ces départs en série qui éloignent des individus dangereux (comme aurait pu être éloigné par la justice espagnole l'imam es-Satty, cerveau des attentats en Catalogne), reste bien sûr la menace «endogène». Et, à ce titre, le massacre des Ramblas et l'attaque ratée de Cambrils inquiètent d'autant plus les autorités françaises qu'elles savent que l'Hexagone n'est pas à l'abri d'un complot de ce genre.

Depuis février dernier, la France a été touchée par des attaques potentiellement dévastatrices mais relativement rudimentaires (attaques du Carrousel du Louvre, d'Orly, des Champs-Élysées contre des policiers puis contre des gendarmes, du parvis de Notre-Dame, de Levallois-Perret).

Mais les services antiterroristes ont également stoppé avant qu'elles puissent sévir des équipes de terroristes bien organisés et disposant de matériel (armes, explosifs) qui aurait pu causer de véritables massacres. C'est notamment le cas du groupe de Reda Kriket, neutralisé au printemps 2016, quelques semaines avant l'Euro, ou des deux individus interpellés à Marseille en avril en possession de TATP avant le premier tour de l'élection présidentielle.