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Sophie, la nounou exploitée puis brûlée chez ses employeurs


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Les proches de la jeune fille au pair française dont le corps a été retrouvé calciné à Londres dénoncent l'exploitation dont elle était victime.

Ce fait divers dramatique a mis le Royaume-Uni et la France en émoi: le corps de Sophie Lionnet, une jeune fille au pair française de 21 ans, a été découvert calciné la semaine dernière dans le jardin d'une maison de Wimbledon, dans la banlieue londonienne.

L'accusée en pleurs : "Je n'ai pas tué."

Les soupçons se sont très vite dirigés vers le couple franco-algérien dont la jeune femme gardait les enfants depuis dix-huit mois. Accusés de meurtre, Ouissem Medouni et Sabrina Kouider ont comparu ce mardi devant le tribunal de l'Old Bailey à Londres. Si la femme de 34 ans, en larmes, a assuré n'"avoir rien fait", Ouissem Medouni n'a quant à lui montré aucune émotion. Tous deux étaient interrogés via vidéoconférence depuis les établissements pénitentiaires où ils sont détenus. Leur procès devrait débuter le 12 décembre prochain.

Quelques jours après la macabre découverte, les proches de Sophie se sont confiés au Parisien. Ils dénoncent notamment l'exploitation dont la jeune femme était victime et à quel point elle était influencée par le couple.

"Elle nous faisait croire que tout allait bien."

On apprend ainsi qu'en plus de garder les enfants, la jeune Française faisait le ménage et à manger pour seulement 56 euros par mois. Une exploitation pure et dure dont elle n'a jamais parlé à ses proches. "Dès qu'on abordait le sujet de l'argent, elle éludait. Elle nous faisait croire que tout allait bien pour ne pas nous inquiéter", explique une amie de Sophie.

Sophie Lionnet avait rejoint la capitale britannique afin d'apprendre l'anglais. Passionnée de cinéma, la Troyenne d'origine travaillait dans l'espoir de se payer des études artistiques. Sabrina Kouider, styliste autoproclamée et par ailleurs ancienne compagne de Mark Walton, l'un des membres du boys band irlandais Boyzone, vendait du rêve à sa jeune employée. Elle lui avait notamment payé un shooting photo et fait rencontrer l'acteur Johnny Depp. "Elle l'a achetée, lui faisant miroiter qu'elle pourrait l'aider à travailler dans le cinéma", dénonce une autre amie de Sophie au Parisien.

"Influençable."

La jeune femme était "travailleuse mais surtout très influençable", expliquent ses proches. Une faille qu'aurait exploitée le couple d'accusés.

Sophie Lionnet ne partageait que peu d'informations sur sa vie de l'autre côté de la Manche. "Ses propres parents n'ont eu longtemps ni son adresse ni son numéro de téléphone, sur lequel elle ne répondait jamais", confie une amie.

Le père de Sophie : "C'est inimaginable, horrible."

Le père de la jeune femme a fait part de son immense désarroi ce mercredi matin sur RTL. Anéanti, l'homme aspire à ce qu'on le "laisse tranquille" et attend que "justice soit rendue et que ces messieurs-dames soient punis sévèrement." "Ils méritent ça. Ma fille n'avait pas à finir comme ça. Ce qu'ils ont fait, c'est inimaginable, horrible."

Il confie avoir reçu très peu de nouvelles de sa fille depuis son arrivée en Angleterre et n'était "pas conscient du danger" qu'elle encourait car elle n'a jamais lancé "d'appel au secours", regrette-t-il.

Maltraitée ?

Exploitée, Sophie était-elle aussi maltraitée par ses employeurs? Des griffures visibles sur certaines photos publiées sur Facebook le laissent à croire. Inquiets, ses proches l'ont maintes fois suppliée de rentrer en France. Après de nombreux refus, pour motif financier essentiellement, Sophie Lionnet avait finalement accepté de rentrer au pays. Avec l'aide de sa famille, le jeune femme avait finalement pu se payer un billet de retour. Elle aurait dû rentrer en France lundi dernier.