
Les entreprises nord-coréennes établies en Chine devront être fermées d'ici janvier, a annoncé jeudi le ministère chinois du Commerce, en application de la dernière batterie de sanctions adoptée par l'ONU après un nouvel essai nucléaire de Pyongyang.
"Les coentreprises sino-étrangères, les sociétés à capitaux mixtes et à capitaux étrangers établies en Chine par des entités ou des individus de Corée du Nord devront être fermées d'ici 120 jours" à compter de l'adoption de la résolution 2375 par le Conseil de sécurité des Nations unies le 11 septembre, précise le ministère.
Seules seront épargnées, "au cas par cas", des entités non-commerciales ou impliquées dans des infrastructures de service public, après examen de leur situation par le ministère, ajoute le texte.
Soutenue par Pékin -- le principal allié diplomatique de Pyongyang --, la résolution 2375 entérinait une huitième salve de sanctions onusiennes à l'encontre du régime de Kim Jong-Un, en interdisant notamment ses exportations de textile et en réduisant ses approvisionnements en pétrole.
Elle faisait suite au sixième essai nucléaire réalisé par Pyongyang, le 3 septembre, le plus puissant à ce jour et à l'origine d'une violente secousse tellurique ressentie jusque dans le nord-est de la Chine. Le régime stalinien avait alors revendiqué le test réussi d'une bombe à hydrogène.
Pékin, fournisseur de la quasi-totalité du brut consommé par la Corée du Nord, avait confirmé samedi dernier qu'il limiterait drastiquement ses exportations de produits pétroliers raffinés à son turbulent voisin.
Suite à un précédent train de sanctions, la Chine avait déjà interdit fin août aux firmes et ressortissants nord-coréens d'établir de nouvelles entreprises sur son territoire. Par ailleurs, de grandes banques chinoises refusent désormais les clients nord-coréens.
Tout en assurant appliquer "dans leur entièreté" les sanctions onusiennes, Pékin plaide sans relâche pour une solution "pacifique" de la crise nord-coréenne.
La Chine défend notamment la reprise de négociations de paix et propose un "double moratoire" -- l'arrêt simultané des essais balistiques et nucléaires de Pyongyang et des manoeuvres militaires américano-sud-coréennes.