
Stéphane Bern.
Choisi par Emmanuel Macron pour une mission sur la sauvegarde du patrimoine culturel français, Stéphane Bern a exposé samedi ses idées pour entretenir les monuments, en s'inspirant notamment de la politique mise en place au Royaume-Uni.
Mandaté en septembre par Emmanuel Macron pour sauver le patrimoine français et les moyens pour y parvenir, Stéphane Bern aimerait voir la France s'inspirer de ses voisins européens. Au Parisien, l'animateur de télévision a évoqué de nouvelles sources de financement qu'il aimerait voir mises en place. Parmi elles, la fin de la gratuité de l'entrée des cathédrales, assurant que l'hexagone est l'unique pays "où leur accès était gratuit".
Un loto en faveur du patrimoine ?
"Il faut d'urgence faire payer l'entrée des cathédrales. On est le seul pays où leur accès est gratuit. Une ville comme Paris n'a plus les moyens d'entretenir son patrimoine religieux. À Londres, l'entrée à l'abbaye de Westminster est fixée à 24 euros", plaide Stéphane Bern.
Visiblement, les Britanniques inspirent l'animateur de télévision. Il préconise également la mise en place d'un tirage du loto en faveur des sites protégés, qui rapporterait chaque année entre 20 et 30 millions d'euros outre-Manche: "La Française des Jeux serait très enthousiaste à l'idée de reprendre l'exemple britannique, et de donner plus de sens au grattage et au tirage", assure-t-il. Mais toujours selon lui, le ministère de l'Économie "ne voit pas cela d'un très bon œil. L'argent n'irait plus dans les caisses de l'État mais directement au patrimoine".
"Un monument historique est une œuvre d'art."
En désaccord avec la politique fiscale d'Emmanuel Macron concernant la suppression de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune), Stéphane Bern regrette que des monuments historiques en milieu rural soit soumis à cet impôt: "Soumettre à l'ISF des monuments historiques qui sont ouverts au public et qui sont en milieu rural, c'est une bêtise. Les œuvres d'art ne le sont pas, or un monument historique est une œuvre d'art".
"J'aurais aimé qu'on taxe davantage les yachts et les voitures de luxe, pas les châteaux", ajoute-t-il.
Depuis septembre, Stéphane Bern est à la recherche de 14 monuments (Un par région, et un outre-mer) en péril à sauver.