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Un nuage radioactif en provenance de la Russie a t-il traversé la France ?


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Fin septembre, l'IRSN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a annoncé avoir détecté la présence de ruthénium 106 dans le sud-est de la France. L'institut explique qu'il ne s'agit que de "quelques millibecquerels par mètre cube d'air" et que les niveaux de contamination atmosphérique en ruthénium 106 observés un peu partout en Europe n'ont aucun effet sur la santé et l'environnement. Si l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a annoncé que "cet épisode est aujourd'hui terminé", que s'est-il réellement passé ?

Tout d'abord, le ruthénium 106 est un isotope provenant d'une fission nucléaire et également utilisé pour des traitements médicaux. Sa période physique est d'une année au bout de laquelle sa radioactivité est divisée par deux. Selon Jean-Christophe Gabriel, directeur santé à l'IRSN, "la dose maximale à ne pas dépasser est de 1 millisievert par an". Mais d'où provient cette présence de ruthénium-106 dans l'air en France et dans une grande partie de l'Europe ?

Une origine qui reste un mystère.

Eh bien, il semblerait qu'un nuage radioactif soit passé au-dessus de nos têtes. D'après Météo France, l'origine de ce nuage se trouverait entre la Volga et l'Oural. Mais impossible de fournir une localisation exacte du point de rejet. Et encore plus difficile de trouver les responsables de ce rejet. La Russie affirme qu'elle n'a rien à voir avec cette fuite de ruthénium-106.

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Selon l'IRSN, la cause de ce nuage radioactif serait un incident "dans des installations du cycle combustible nucléaire ou de fabrication de sources radioactives" ou peut-être également "la rentrée dans l'atmosphère d'un satellite équipé d'un générateur thermoélectrique à ruthénium", mais cette hypothèse ne convainc pas les experts.

Aucun risque pour la santé et l'environnement.

Au total, ce sont donc 14 pays qui ont été touchés avec la valeur la plus élevée enregistrée en Roumanie avec 0,15 Bq/m3. Aujourd'hui, les mesures montrent que les valeurs sont passées en dessous du seuil de détection. L'IRSN souhaite rassurer : même si les taux de ruthénium 16 enregistrés étaient importants, il n'existe aucun risque sanitaire ou environnemental. Le ministère de l'Ecologie précise qu'en cas d'une quelconque contamination, le gouvernement s'engagerait à communiquer pour une transparence totale et mettrait en place des mesures sanitaires.