
Tous les matins, à 6 h 15, Christophe Dunand enfourche son vélo, à Latrape, sur les hauteurs du Volvestre et parcourt 8,5 km pour se rendre à la gare de Carbonne. «Dans ce sens, ça va, ça descend, explique cet enseignant-chercheur en biologie végétale à l'Université Paul Sabatier.
Ce matin, je n'ai vu personne. Il y avait juste la lune devant moi et le soleil derrière qui commençait à se lever. ça compense avec les jours de pluie.» Arrivé à la gare de Carbonne, Christophe Dunand met son vélo dans le train qui le conduit jusqu'à la gare Saint-Agne à Toulouse.
De là, il reprend son vélo jusqu'à Castanet Tolosan, où se trouve son laboratoire de recherche. C'est là aussi qu'il troque sa tenue de cycliste fluo pour son habit de ville. Le soir, il quitte son travail à 17 h 20, reprend le train à 17 h 47 et arrive chez lui peu avant 19 heures après avoir grimpé une sacrée côte à 12 %. «Une fois à la maison, je suis affamé, je dévorerai un sanglier !», plaisante-t-il. Toutes les semaines, l'enseignant-chercheur passe 7 heures sur son vélo et parcourt 135 km : «je n'ai pas besoin de faire d'autre sport».
Christophe a renoncé à la voiture depuis 9 ans» par conviction écologique, pour faire de l'exercice, pour montrer l'exemple et enfin par soucis d'économie». Dans ces trajets quotidiens, Christophe est taraudé par la même angoisse : «A quelle sauce vais-je être mangé à la gare : mon train va-t-il être à l'heure, en retard ou carrément annulé ? L'incertitude et le manque de ponctualité, c'est pesant à la longue.»
En 9 ans, Christophe a pris deux PV et eu deux «gamelles». Pas de quoi le décourager. Le vélo, c'est avant tout sa philosophie de vie et sa santé.