https://www.dailymotion.com/video/x693el4
Semaine de mobilisation des personnels de la Banque de France contre des suppressions de postes. Une conférence de presse de l'intersyndicale est organisée ce mardi.
L'occasion de se demander mais au fait à quoi sert la Banque de France ?
Le tout premier souvenir de la Banque de France d'Emmanuel Duteil c'est petit quand il allait avec ses parents chercher des devises étrangères quand ils partaient en vacances, comme par exemple des pesetas pour l'Espagne. Ce service n'existe plus mais la Banque de France est encore aujourd'hui le premier imprimeur de billets en euro. L'an dernier plus de deux milliards de billets ont été fabriqués et livrés. Préserver la confiance dans la monnaie c'est une de ses missions principales. C'est elle qui surveille les moyens de paiement. C'est la Banque de France qui garde aussi jalousement le stock d'or de la France, le 4e au monde derrière les États Unis, l'Allemagne et l'Italie avec 2.436 tonnes d'or. Comme c'est tendance de comparer à la Tour Eiffel, ça fait un tiers du poids de la Tour Eiffel.
C'est elle aussi qui s'occupe des dossiers de surendettement ?
L'an dernier, 210.000 dossiers de surendettement ont été définitivement traités. Elle fait aussi de plus en plus de pédagogie sur l'économie. Elle est en soutien aussi des entreprises, ils ont tous les bilans des entreprises et ils attribuent une note en fonction des performances. Les banques s'en servent ensuite pour accorder ou non un crédit. Pour tout cela, la Banque de France a 95 succursales en France et 20 antennes économiques. Mais son vrai travail, en tout cas le plus important aujourd'hui, c'est défendre la stratégie monétaire. C'est elle qui met par exemple en œuvre chez nous les mesures de soutien à l'économie décidée par la banque centrale européenne.
Et qu'est ce qui pose problème aujourd'hui ?
Comme beaucoup de professions aujourd'hui, le numérique et la digitalisation changent complètement le métier. Par exemple, le tri des billets qui était fait à la main dans les agences est aujourd'hui très automatisé. Les dossiers de surendettement étaient montés, il y a encore quelques années, à la main maintenant tout est digitalisé. Donc il y a besoin de moins de monde et de moins de caisses en région d'où un plan de réorganisation. Des succursales vont être fermées. On parle d'Angers ou de Bourges. Un plan de mobilité est en place mais ça inquiète beaucoup les collaborateurs qui dénoncent les conditions de travail et un plan à marche forcée. Ils craignent d'être moins en phase avec les territoires, d'où cette grande mobilisation toute la semaine.