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Brice Hortefeux visé par une enquête pour "détournement de biens publics"


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L'ex-ministre de l'Intérieur aurait utilisé les moyens du service de protection pour véhiculer sa famille.



Brice Hortefeux est de nouveau dans le collimateur de la justice - et la question des privilèges des anciens ministres pourrait de nouveau surgir dans le débat public. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "détournement de biens publics par une personne dépositaire de l'autorité publique" à l'encontre de l'eurodéputé et ex-ministre de l'Intérieur, selon des informations de LCI et de Franceinfo ce mardi 19 décembre.

Cette enquête a été déclenchée par une plainte déposée par l'association anticorruption Anticor, et confiée à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la PJ parisienne.

Un chauffeur et un garde du corps.

L'ex-locataire de la place Beauvau (de 2009 à 2011) bénéficie à vie, en tant qu'ancien ministre de l'Intérieur, d'une voiture avec chauffeur et de la protection d'un officier de sécurité armé, membre du SDLP (sous-direction de la protection). Or, Brice Hortefeux est soupçonné d'utiliser les services de ces deux fonctionnaires à des fins privées, notamment pour véhiculer les membres de sa famille, dont ses enfants. Des largesses rigoureusement interdites par le règlement du SDLP.

En novembre, l'hebdomadaire "le Point" révélait que la mère, l'épouse et les trois enfants de Brice Hortefeux étaient régulièrement transportés par les services du SDLP, parfois même de Paris à Clermont-Ferrand. En septembre, l'un des chauffeurs a déclaré 387 heures de conduite, soit le double de la normale. Brice Hortefeux démentait alors :

"Il doit y avoir une erreur. [...] A 80%, les déplacements ne concernent que moi."
Selon LCI, l'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy pourrait rapidement être interrogé par la police judiciaire, avec cette question prioritaire : combien ces déplacements supposés ont-ils coûté aux finances publiques ?