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Invasion sangliers : trois raisons de revoir le documentaire


2 - Un petit sou, des gros sous, toujours des gros sous.

Ce n'est pas si simple. D'abord parce que les fonds d'indemnisation ne sont pas inépuisables. En raison de l'augmentation massive des dégâts, les fédérations de chasse qui alimentent ces fonds voient venir le moment où elles ne pourront plus les indemniser. Chaque année, ce sont 60 millions d'euros en moyenne qui sont versés aux agriculteurs en compensation des cultures détruites.

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La question des indemnités est au cœur des incompréhensions entre les partenaires.

Les estimations et les négociations qui encadrent les constats de dégâts font l'objet d'âpres discussions entre les partenaires: pour les uns il s'agit d'indemniser au juste prix, ni plus ni moins, pour les autres l'enjeu de l'investissement personnel rend l'indemnisation toujours insuffisante:

- "On a l'impression que vous travaillez contre les agriculteurs", reproche un agriculteur alsacien à un membre du fonds départemental d'indemnisation.
- "C'est une impresion, pas une certitude", répond l'homme.
- "Avec le fil des années, ça devient une certitude..."
Un président de fédération de chasse s'insurge avec amertume.

Michel Thomas, président de la fédération départementale des chasseurs de la Meuse a écrit :

Nous sommes la seule corporation à tout payer nous-mêmes. On doit assumer ces dettes et le monde de la chasse est exemplaire de ce côté-là : j'ai payé 1.900.000 euros de dégâts pour l'année passée sur mes propres fonds.