"Une mascarade."
Dans le cas de Mathieu Van Dessel, le Conseil de l'Ordre départemental des Hauts-de-Seine s'était associée à la plainte initiale de neuf personnes morales et physiques. Ce renfort de poids explique que "la demande de sanction ait été plus lourde" devant la chambre disciplinaire de première instance, estime l'avocat Jérémy Afane-Jacquart, qui représente le généraliste et d'autres médecins sanctionnés. "Il est même reproché à mon client d'avoir participé à une émission de radio, sans que la décision ne cite les propos qui auraient pu lui être imputés", ajoute le conseil du médecin, tout en évoquant une "mascarade".
L'avocat fait valoir que la procédure était illégale en raison d'une supposée partialité du président du Conseil de l'Ordre départemental. Il reproche à l'angiologue Christian Hugue sa proximité avec les éditions Anfortas, dont la collection de santé est consacrée aux médecines alternatives. "Dans sa décision, la chambre disciplinaire reproche à mon client d'avoir mis en cause cette partialité alors que c'est moi qui ai formulé ce moyen de défense ! C'est incompréhensible."
"Le docteur Christian Hugue a même refusé de consigner mes observations orales lors de la réunion de conciliation", accuse l'avocat, alors qu'il s'agit d'une obligation de la procédure préalable à une plainte. En plus de faire appel, Jérémy Afane-Jacquart va donc introduire une action devant le tribunal administratif, afin d'annuler la décision du Conseil de l'Ordre des Hauts-de-Seine de s'associer à la plainte.