Des sujets qui fâchent.
Interrogé sur l'interdiction du glyphosate à l'horizon 2021 et de l'inquiétude que cela suscite dans le monde agricole, le chef de l'Etat s'est montré prudent en affirmant que cet objectif ne serait pas tenable sur toutes les exploitations. Un sujet sur lequel il a dit avoir toujours indiqué qu'il ne saurait être question de laisser les agriculteurs sans solutions, raison pour laquelle le gouvernement a saisi l'ANSES (l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail) et l'INRA (l'Institut national de la recherche agronomique) pour identifier les alternatives viables afin d'organiser une sortie du glyphosate.
Sans vouloir précipiter le calendrier, Emmanuel Macron reste persuadé que notre modèle agricole doit impérativement changer pour aller vers des pratiques culturales plus écologiques. Pour cela, il encourage un changement des pratiques agricoles mais aussi un changement d'habitudes des consommateurs et un investissement des pouvoirs publics dans par la recherche publique. Il annonce le lancement d'un programme de recherches, doté de 30 millions d'euros pour « cultiver et protéger autrement afin de développer des pratiques innovantes ».
Interrogé sur une autre mesure très impopulaire auprès des agriculteurs, les zones de non traitement où l'épandage de produits phytosanitaires est interdit, il a plaidé un problème de santé publique et une mesure imposée par une décision de justice du Conseil d'Etat. Le président e la République a par ailleurs annoncé une aide de 25 millions d'euros pour compenser une partie des pertes de récolte liées à la mise en place de ces zones de non-traitement.