Activité et pilotes en France, immatriculations et charges au Royaume-Uni.
Des tarifs bas que la compagnie semble avoir pu afficher grâce à l'emploi de travailleurs détachés. Mais immatriculée en Angleterre, la société flirte avec la loi. L'Union européenne exige qu'une entreprise qui emploie des salariés dans un pays étranger règle les charges de l'Etat dans lequel elle s'installe.
Or, depuis son implantation, la compagnie aérienne considère ses employés rattachés à la Grande-Bretagne. Et ne paye donc pas les cotisations sociales françaises. Pourtant, une source proche du dossier a confié : "Leurs pilotes sont installés en France et ne réalisent que des vols entre des villes françaises". Et d'ajouter : "La compagnie aurait même dû, vu la part de son activité en France, être immatriculée dans l'Hexagone".
Les investigations ont mené à la garde à vue de certains dirigeants en décembre dernier et d'autres ont été entendus librement. Elles pourraient se prolonger jusqu'à l'été, tandis que le parquet d'Aix maintient la saisie sur le Boeing 737.