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Le café, boisson des riches, le soda, boisson des pauvres ?


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Selon une étude de l'Insee sur la consommation de boissons en France, les personnes aisées consacrent une part plus importante de leur budget aux boissons chaudes. Cela s'explique notamment par une question d'âge.
Le café est-il un signe extérieur de richesse? Selon l'Insee en tout cas, qui publie une étude sur les dépenses des ménages en boissons, plus on est aisé, plus on a tendance à boire du café. Et moins on l'est, plus on boirait de sodas et de boissons fraîches en général.

Ainsi l'Insee relève qu'"en 2017, alors que les 20% des ménages les plus aisés  consacrent une part plus grande de leur budget boissons aux boissons chaudes (+4,8 points par rapport à la moyenne), les 20% des ménages les plus modestes ciblent davantage leurs dépenses en boissons rafraîchissantes (+5 points)."

Le café en capsule trop cher ?

Le café est donc de plus en plus plébiscité par les riches alors que les ménages pauvres eux s'en détournent. Le café serait-il devenu trop cher? Il est vrai que l'apparition du café en dosette dans les années 2000 a fait grimper les prix. Un capsule Nespresso par exemple,qui contient 5 grammes, fait grimper le prix du kilo de café à 62 euros contre 15 euros en moyenne pour le café en grains. D'où d'ailleurs l'attrait croissant des Français pour les machines à café avec broyeur.

Cependant le prix du café ne semble pas être la véritable explication. Il serait en fait plus question de génération. "La part des ménages dont la personne de référence est jeune est plus importante au sein des ménages modestes que dans l'ensemble des ménages", explique l'Insee. Et ils ont tendance à dédier une part plus importante de leur budget boissons non alcoolisées aux sodas ainsi qu'aux jus de fruits." Les jeunes qui consomment plus de sodas et moins de café sont globalement plus pauvres que la moyenne des Français.

Le café de retour dans les années 2010.

A l'inverse, les ménages de plus de 65 ans naturellement moins consommateurs de boissons sucrées mais plus de café sont globalement plus représentés dans les catégories les plus aisées. D'où cette impression que les riches boivent plus de café alors qu'il s'agit d'un effet d'âge principalement plus que de niveau de vie.

Plus globalement, la part de budget des Français consacrée aux boissons non-alcoolisée a fortement progressé ces dernières décennies par rapport aux alcools. De 22% du budget boisson total en 1960, les non-alcoolisées sont désormais à plus de 40%. Et ce sont les boissons fraîches qui se sont le plus imposées. La part de la consommation des eaux de table, des boissons aromatisées et des sodas, ainsi que des jus de fruits et de légumes, a fortement augmenté depuis 1960 : au total, elle atteint 69,8 % de la dépense en boissons non alcoolisées en 2018.



Le poids des jus de fruits et de légumes a surtout crû à partir des années 90. À l'inverse, la part des boissons chaudes (café, thé et cacao) a décru fortement depuis 1960 : de 71,2%, elles n'en représentent plus que 30,2 % en 2018. Une tendance qui s'est toutefois inversé dans les années 2010 avec l'attrait nouveau pour le café.