Et puis, en 2006, je suis tombée malade, en dépression. Après des années à tenir pour ma fille, toute cette charge m'a rattrapée.
J'ai été déclarée invalide à cause de cela et, faute de moyens, on a dû retourner dans cette maison mal isolée, en 2009. J'y suis coincée depuis : la procédure de divorce s'éternise et empêche toute vente.
Trop diminuée, Isabelle n'utilise plus la tronçonneuse qui lui permettait de couper des bûches pour se chauffer.
Au plus fort de l'hiver, j'ai du mal à maintenir une température de 16 ou 17 °C, malgré mon poêle et mon chauffage électrique.
Souvent, au réveil, il fait moins de 14 °C. Vous vous levez, vous stressez déjà...
Après avoir rallumé le poêle, je sors ramasser du bois : j'ai un terrain de 3 000 m2 avec des chênes centenaires, je récupère les branches tombées au sol. Mais cela ne suffit pas. Une ou deux fois par mois, il faut aller acheter une palette de bois à l'hypermarché. J'en ai pour 150 euros mensuels, en plus de mes 168 euros d'EDF.