Jean-Paul Buisson, un lecteur de Seine-et-Marne, fait part des difficultés à passer au péage autoroutier avec une caravane. En cause, la classification des véhicules pas toujours appliquée, ou des détecteurs de hauteur ne fonctionnant pas (?).
La classification autoroutière des véhicules.
Fidèle lecteur de votre revue que je lis avec intérêt depuis de nombreuses années, je me décide à vous écrire pour une petite anomalie que je constate très régulièrement dans vos colonnes quand vous affirmez que « les caravanes de moins de 2 mètres de hauteur et de moins de 500 kg payeraient en « Classe 1 » sur les Autoroutes....C'est faux.
Propriétaire d'une ancienne Eriba Puck pesant 450 kg en charge, et d'une hauteur de 1,94 m, achetée il y a 30 ans, j'ai été à maintes reprises cloué aux péages des autoroutes. Au moment de régler mon péage, qui d'après mes renseignements devait être en « Classe 1 », de nombreuses fois, on me demandait de m'acquitter de la « Classe 2 » sous prétexte qu'elle mesurait plus de 1,25 m de haut (d'après les règlements autoroutiers...) !
Je n'étais pas le seul dans ce cas, car d'autres « Eribistes » que je rencontrais au cours de mes voyages, ayant un modèle identique au mien, me disaient avoir les mêmes problèmes...Un coup, ils payaient en » Classe 1″, d'autres fois, on leur demandait de s'acquitter de la « Classe 2 » sans savoir vraiment pourquoi...
Le clou du spectacle a été au péage de Nîmes, quand j'ai refusé de payer en « classe 2 » et que la personne qui était à la cabine de péage appela immédiatement la Gendarmerie. On m'intima alors l'ordre d'avancer pour ne pas « encombrer le péage » en me précisant néanmoins que cette manœuvre déclenchait automatiquement la « sirène du péage » et pourrait me coûter au bas mot 1000 € d'amende pour avoir « forcé le péage sans avoir acquitté la somme demandée ». Un vrai cauchemar...
Un gendarme me prit à part et me conseilla de payer, puis de faire une réclamation auprès de la société d'autoroute...sinon les « choses risquaient de s'envenimer pour moi.... ». Après une heure de retenue à ce péage, j'ai donc réglé la « Classe 2 » comme demandé...Bien entendu, en rentrant chez moi j'ai fait cette démarche de réclamation...mais on ne m'a jamais remboursé la différence malgré tous les documents officiels et justificatifs joints à ma demande....
A la suite de cet incident assez grave, j'ai pris une résolution. C'était soit de payer en « classe 2 » sans broncher, soit ne plus emprunter les autoroutes, ou de changer tout bonnement de caravane... C'est la dernière solution que j'ai retenue : je roule maintenant avec une caravane Bürstner Fun de 900 kg et de 2,40 m de hauteur, et de ce fait je paie en « classe 2 », ce qui est tout à fait normal. Voilà pour l'anecdote...il fallait que les choses soient dites...
LA REPONSE DU MONDE DU PLEIN AIR
Tout d'abord, nous sommes désolés de ces mésaventures arrivées avec votre caravane. Sachez-le, vous étiez dans votre bon droit. De nombreux lecteurs, qui ont déjà eu ce souci, ont fait des réclamations et obtenu réparation, ce dont ils nous ont fait part.
Mais il est aussi possible qu'il y ait des défaillances dans le traitement des demandes. En tout cas, la réglementation ne sort pas « de notre chapeau », elle est clairement indiquée sur les sites internet des sociétés d'autoroute. Les seules différences concernant les critères de tarification peuvent venir d'ouvrages spécifiques (tunnels, ponts par exemple).
Une caravane ou une remorque dont la hauteur n'excède pas 2 m entre donc dans le tarif « Classe 1 ». Souci, il peut arriver que les capteurs ne décèlent pas la hauteur, il n'y a plus personne au péage... Rassurez-vous, l'inverse existe aussi, il nous est arrivé de passer la barrière avec une caravane en ne payant que le tarif « auto en solo ».
Dernier point : la mention du poids (500 kg) ou de la hauteur de 1,25 m pour les remorques légères, dont on vous aurait parlé, n'apparaît nullement dans la classification tarifaire autoroutière qui doit avoir au moins 20 ans...