Laurent Favre, directeur général de Plastic Omnium, voit le véhicule à hydrogène commencer à émerger vers 2027-2028 et réellement progresser dans les ventes en 2030.

Plastic Omnium mise sur l'hydrogène. L'équipementier français vient de créer une entreprise conjointe avec ElringKlinger, un équipementier automobile allemand, pour étendre son domaine d'expertise dans ce domaine et y investir 100 millions d'euros.

D'ici à 2030, les deux acteurs espère atteindre "10 à 15% du marché des piles à combustible". Le secteur de l'hydrogène va largement bénéficier des plans de relance des gouvernements européens, la France et l'Allemagne comptant y investir respectivement 7 et 9 milliards d'euros.

Une année 2030 à partir de laquelle Laurent Favre, directeur général de Plastic Omnium voit bien ce type de véhicules s'imposer dans les ventes de véhicules neufs.

"On pense que le véhicule particulier, c'est 2027-2028, et la réelle emprise de l'hydrogène c'est 2030", anticipe le dirigeant, invité de Good Morning Business.
L'occasion de rappeler les avantages de cette motorisation, notamment par rapport au véhicule électrique à batterie.

"L'avantage de l'hydrogène c'est qu'on combine deux avantages: pas d'émissions de CO2, puisqu'on émet de l'eau, et une autonomie et un temps de recharge comparables à un véhicule thermique. Donc on imagine des systèmes combinés hybrides, avec une petite batterie, une pile à combustible, et parfois la voiture marchera que sur la batterie ou sera rechargée par la pile à combustible."

Laurent Favre imagine ainsi le découpage suivant: du quasi-100% hydrogène pour les camions, bus et véhicules commerciaux "qui ont besoin de beaucoup d'autonomie", de l'hybride batterie/hydrogène pour les plus gros véhicules particuliers, SUV et berlines, et du 100% batterie pour les véhicules urbains.