Comme prévu, la Nasa vient bien d'annoncer la détection d'eau sur la Lune via le télescope à infrarouge aéroporté Sofia. La détection d'eau sur notre satellite n'est pas en soi une nouveauté mais cette fois-ci, c'est bien la confirmation solide que cette eau n'est pas limitée au fond de certains cratères lunaires, dans l'ombre, sous forme de glace. Elle pourrait être omniprésente à la surface de la Lune.
Il y a plus de 10 ans déjà les analyses des données fournies par les sondes Chandrayaan-1 et Epoxi laissaient penser que la surface lunaire contiendrait l'équivalent d'un demi litre d'eau par hectare en moyenne, selon l'un des chercheurs auteurs de cette découverte, le Français Olivier Groussin, du Laboratoire d'astrophysique de Marseille.
La signature de molécules d'eau dans le domaine de l'infrarouge semblait avoir été obtenue par les instruments des sondes spatiales survolant la Lune, notamment celui nommé Moon Mineralogy Mapper équipant Chandrayaan-1. Rappelons que, sur Terre, l'atmosphère est presque opaque dans la bande où cette signature spectrale serait observable. Mais, avec un télescope à infrarouge emporté par un avion en haute altitude -- comme c'est le cas avec le Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy (Sofia) à bord d'un Boeing 747 SP développé par la Nasa et l'agence spatiale allemande --, tout change. On pouvait donc espérer confirmer cette découverte.