Un nouveau miroir temporel fait des vagues.
Un « miroir temporel ».
Ce concept de « miroir temporel » a également été appliqué à des ondes sonores ou électromagnétiques, mais les ondes lumineuses sont pour leur part bien plus ardues à retracer. Si les micro-ondes employées dans d'autres expériences sont suffisamment lentes pour être mesurées et reproduites avec précision, il n'en va pas de même pour la lumière visible, dont la fréquence vibratoire est bien plus élevée, la rendant plus vulnérable aux perturbations. Là où des ondes radio employées par les satellites parviennent sans peine à traverser les nuages sans altération notable, la lumière, elle, s'éparpille. Impossible d'observer un parfait soleil rond à travers un cumulonimbus : ses rayons auront été dispersés par les gouttelettes formant le nuage.
C'est pourquoi la nouvelle étude publiée dans la revue Nature Communications est si impressionnante ! « Imaginez que vous envoyiez une courte impulsion de lumière à partir d'un point minuscule, à travers un matériau diffractant, comme un brouillard, explique le physicien Mickael Mounaix. La lumière part d'un unique point dans l'espace et le temps, mais elle se disperse en traversant le brouillard et arrive de l'autre côté à différents endroits et à différents moments. Nous avons trouvé un moyen de mesurer précisément où toute cette lumière dispersée arrive et à quel moment, puis de créer une version "miroir" de cette lumière, pour la renvoyer à travers le brouillard [dans son état de départ jusqu'à son point initial]. »