Jadis considéré comme “magique”, puisqu'il était utilisé pour conjurer les malédictions, le bouillon-blanc ou molène (Verbascum thapsus, Scrofulariée) est exploité depuis l'Antiquité en phytothérapie. Pline l'Ancien vantait déjà les vertus de cette ancienne plante médicinale. Le botaniste grec Dioscoride utilisait ainsi ses racines pour traiter les maladies pulmonaires. Plus tard, au XIe siècle, sainte Hildegarde se servait des feuilles et des fleurs, pour soigner l'enrouement. Au Moyen Age, une méthode d'extraction des sucs vit le jour et permit de lutter contre la goutte et les hémorroïdes. Au XVIIIe siècle, le Dictionnaire de Trévoux fait mention du bouillon-blanc dans le traitement des “maladies de la poitrine, maux de ventre, dysenteries et maladies du fondement”. Importées en Amérique du Nord, les feuilles étaient fumées par les peuples autochtones pour traiter les affections pulmonaires.
Autres appellations : cierge de Notre-Dame, herbe de Saint-Fiacre, fleur de grand chandelier, queue de loup, oreille de Saint-Cloud...
Parties utilisées : fleurs et feuilles.
Principaux composants : huile essentielle, mucilage, matière colorante, sucre de canne (10%), acides gras libres...