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Vivre à l'année en camping-car : conseils pratiques et mode d'emploi


Changer d'étape régulièrement

Le bivouac en toute liberté, c'est sympa, mais pas possible partout. Ici, sur un parking de montagne, au bord d'un cours d'eau, ce camping-car n'a pas dérangé grand monde.
C'est l'option qui paraît la plus logique. Le camping-car est un véhicule, et il est plutôt destiné à bouger. Vous pouvez alors choisir le même genre d'étape que pendant vos vacances. Attention toutefois. Hors saison, on peut imaginer un stationnement plus long qu'à la période touristique. Autre point : dans ce cas, vous serez moins « installé ». Pas question de déballer toutes vos affaires à chaque étape.

Les formalités
Un camping-cariste à l'année est-il considéré comme un sans domicile fixe ? La première chose à faire lorsqu'une personne décide de vivre à l'année en camping-car, c'est de se procurer une adresse postale et fiscale. Sans appartement, ni maison, elle se retrouve sans domicile fixe. Car le camping-car ne peut pas tenir lieu de résidence principale.

L'adresse est donc indispensable et doit être communiquée aux différents organismes publics et privés. Avoir un lieu de domiciliation permet non seulement de recevoir du courrier, mais aussi de remplir certaines obligations et de faire valoir ses droits, civiques notamment (comme le droit de vote) et sociaux (accès aux prestations et à la protection sociale).

Comment obtenir une adresse postale et fiscale ?

En France, plusieurs solutions existent pour y parvenir.

La plus simple et la plus rapide est de se faire domicilier chez un proche (amis, parents, famille, voisins).

Pour ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas être domiciliés chez un particulier, l'idéal est de passer par une société qui offre un service de boîte postale comme le Courier du voyageur. Vous pouvez ainsi obtenir une adresse physique, recevoir du courrier et le consulter à distance sur internet, pour un prix allant de 7,50 € à 39,90 € par mois (en fonction des services souhaités et de la durée). Enveloppes et courriers sont numérisés et peuvent être réexpédiés partout dans le monde. Le Courrier du voyageur fournit à ses clients une attestation de domiciliation postale et peut même les aider pour faire un changement d'adresse sur une carte grise.

« Quand quelqu'un reste plus d'un an sans domicile, il doit s'enregistrer dans une commune », précise Brigitte Baudoz, la co-fondatrice de la société. Une inscription dans un Centre communal d'action sociale (CCAS) est donc conseillée pour les personnes qui envisagent une vie nomade sur le long terme. Les petites communes qui n'ont pas de centre social peuvent aussi fournir une adresse.

« Les communes qui n'ont pas de CCAS peuvent héberger du monde, signale Jean-Pierre, qui vit en fourgon depuis quatre ans. On peut recevoir les courriers importants (CPAM, retraite, banque, téléphone...) à la mairie. Pour la carte grise et l'assurance, j'ai mon adresse chez la famille. »

Faut-il s'inscrire dans un CCAS ?

Les CCAS permettent également de bénéficier d'une adresse postale et fiscale. « S'ils n'ont pas d'autres solutions, ça fait partie des aides sociales légales pour ceux qui n'ont pas de logement stable, indique Solène Hallais, conseillère en économie sociale et solidaire au CCAS de Mayenne (53). Cela permet de maintenir ou d'obtenir des droits (CAF, CPAM, Pôle emploi...). » Mais attention, toutes les demandes ne sont pas acceptées. « Il faut obligatoirement avoir un lien avec la commune (habitation, travail, médecin traitant...).

S'il n'y en a aucun, il ne peut pas y avoir d'élection de domicile. » Un rendez- vous avec un conseiller est fixé une fois par an. « Les personnes doivent venir chercher leur courrier de façon régulière, au moins tous les trois mois, précise la conseillère. Sinon, on peut résilier, car on considère qu'il n'y a plus de lien avec la commune. »