De l'importance de repenser notre approche
Pour intégrer les voitures volantes dans notre quotidien, nous devons repenser notre approche, comme l'ont fait des entreprises telles qu'Uber, GM et Hyundai avec les ADAV. Les ADAV, ou avions à décollage et atterrissage vertical, ressemblent plus à un hélicoptère ou à un drone plutôt qu'à une voiture. De nombreux ADAV sont équipés de roues mais ne sont pas conçus pour être sur les routes. Au lieu de cela, les entreprises investissent pour en faire des sortes de "taxis aériens", qui transportent les passagers entre les pistes d'atterrissage.
Bien que leur ingénierie soit similaire à celle des avions militaires existants, certaines modifications sont nécessaires pour circuler dans des zones urbaines densément peuplées ; comme l'électrification. En plus d'éliminer les émissions de carburant, les GMP électriques ont une mécanique moins compliquée que les modèles à moteur à réaction. Mais cela ne signifie pas que les eADAV sont faciles à produire. Ils devront utiliser une propulsion électrique distribuée, ce qui signifie qu'ils auront un nombre redondant de rotors et de moteurs.
Contrairement à un hélicoptère ou un avion, si un rotor tombe en panne, l'autre permettra à l'avion de continuer à voler. Cela sera nécessaire lorsqu'ils seront des centaines à voler dans des endroits très fréquentés. Ce type de propulsion rend également le vol plus silencieux. Alors que les hélicoptères utilisent de grands rotors pour générer une portance maximale et empêcher le décrochage, les petits rotors utilisés par les eADAV seraient montés sur des ailes et capables de s'incliner vers l'avant comme l'hélice d'un avion. Cela leur permettrait de tourner beaucoup plus lentement.
Cette configuration, ainsi que les moteurs électriques, pourrait rendre les eADAV au moins cinq fois plus silencieux que les hélicoptères. Les eADAV semblent être la solution la plus simple, mais requièrent une toute nouvelle infrastructure pour fonctionner. Des projets comme Elevate d'Uber et de Joby Aviation conçoivent actuellement des "skyports ", qui seront construits dans les villes. Il s'agit de parkings surélevés qui comportent des pistes d'atterrissage au niveau supérieur. Bien qu'assez compact, un seul peut coûter jusqu'à 150 millions de dollars (125 millions d'euros environ). La communication est également un point non résolu, mais crucial. Les eADAV doivent communiquer numériquement entre eux et avec les tours aériennes environnantes.
Pour l'instant, tout cela doit se faire verbalement, ce qui est efficace et sûr avec seulement quelques avions, pas une masse. À capacité limitée pour les drones commerciaux, la communication numérique permet aux avions de partager instantanément les données de leur plan de vol. Pour que les taxis aériens soient durables, cette capacité limitée devra s'étendre. Bien que la technologie existe pour ces deux types de véhicules, la logistique les empêche de devenir une réalité. Entre la certification et l'infrastructure dont ils auront besoin, dans notre monde actuel, il faudra du temps avant que les voitures volantes ne deviennent un moyen de transport ordinaire.