Aucun soutien des témoins de la scène
"Je n'ai eu absolument aucun soutien des gens qui étaient présents", déplore la jeune femme. "La dame derrière elle dans la file, l'a félicitée (...) le reste de la file a baissé la tête, a ignoré, et il ne s'est rien passé, personne ne m'a défendue", témoigne Maÿlis. "La seule réaction que j'ai eue ça a été de remettre mon fils en poussette, de ramasser mes lunettes de soleil qui du coup avaient volé par terre, de partir, de rentrer à la maison et de pleurer", confie-t-elle. "J'aurais tellement aimé réagir, mais avec un bébé dans les bras vous voulez faire quoi ?".
Après son agression, Maÿlis a été porter plainte, mais la réaction du policier qui l'a reçu n'a pas été celle escomptée. "Il m'a quand même demandé à quel pourcentage précisément on voyait ma poitrine, je lui ai dit 0 (...) il m'a gentiment fait comprendre que c'était aussi de ma faute, que je l'avais un peu cherché", relate la maman de Nino, pour qui "si l'allaitement pose encore tellement problème aujourd'hui, c'est parce que la femme est tellement sexualisée de nos jours".
Cette agression aura eu des séquelles psychologiques mais aussi physique : le petit Nino a le cou bloqué depuis l'altercation et Maÿlis n'a "plus eu une seule goutte de lait, plus rien".