Avec un carburant à 0,69 €/l de moyenne, la tentation est grande de remplacer tout ou partie de l'essence de son réservoir par du Superéthanol E85, même lorsqu'on ne possède pas un véhicule adapté spécifiquement à ce type de carburant. Mais l'opération est-elle sans risque ?
La tentation d'utiliser un carburant deux fois moins cher est forte à la pompe
L'éthanol (alcool) peut remplacer l'essence dans un moteur allumage commandé. D'ailleurs, au début du XXe siècle, la Ford T, première automobile « de masse » avait été conçue pour carburer à l'alcool, ce dernier étant plus facile à trouver que l'essence de pétrole dans les campagnes américaines.
Aujourd'hui, toutes les essences commercialisées en France contiennent une proportion plus ou moins forte d'éthanol :
SP95 : 7,5 % d'éthanol
SP98 : 15 % d'ETBE contenant lui-même 7,5 % d'éthanol
SP95 E10 : 10 % d'éthanol
Depuis ces incorporations, les véhicules sont bien entendus conçus pour résister à l'éthanol. Réservoir, joints, durites sont adaptés et acceptent n'importe quel pourcentage d'éthanol. Sauf exceptions (répertoriées sur le site Bioethanolcarburant.com), tous les véhicules produits à partir de l'an 2000 sont compatibles. Pour ceux construits avant, c'est un peu la roulette russe. Une durite d'essence ou un joint désagrégé par l'alcool peuvent en effet provoquer un incendie. Le risque est important.