Devenu star de la pop-culture à partir de 2001 grâce à la saga célèbre cinématographique, Harry Potter est d'abord né en 1997 sous la plume de J.K. Rowling. Au fil des livres, films (où Rogue aurait pu ne jamais apparaître), pièces de théâtre, jeux vidéo et autres produits dérivés, la saga est littéralement devenue culte. Puisqu'il faut rendre à César ce qui est à César, son auteure a rapidement acquis une renommée mondiale, qui pourrait aujorud'hui lui coûter cher. Personnalité publique oblige, ses moindres faits et gestes sont scrutés, et sa position vis-à-vis de la transsexualité fait polémique depuis des années maintenant. Mais la situation semble s'aggraver pour la créatrice d'Harry Potter.
J.K. Rowling et la transidenité.
Depuis plusieurs années, les questions d'inclusion et de diversité sont au centre de débats houleux. D'un côté, on met la lumière sur des minorités jusque-là trop peu représentées. De l'autre, beaucoup dénoncent des changements trop profonds de la société contemporaine. J.K. Rowling, par exemple, ne cache pas sont agacement face à la communauté transgenre. Elle s'est ainsi attirée la foudre des internautes à plusieurs reprises, soutenant une chercheuse virée - selon elle - en raison de son refus d'utiliser des pronoms inclusifs, ou encore en s'offensant de l'emploi du terme de "personnes menstruées".
Les fans d'Harry Potter qui ont grandi avec la saga sont divisés face à cette situation, certains soutenant que Rowling a tout à fait le droit d'avoir son opinion, quand d'autres disent se sentir trahis. Idem du côté des acteurs de la saga cinématographique, Daniel Radcliffe et Emma Watson ayant pour leur part pris la défense de la communauté transgenre. Mais si certains expriment leur désaccord sur les réseaux sociaux, d'autres vont plus loin. Parfois-même jusqu'à menacer de mort l'écrivaine de 56 ans.
J.K. Rowling en danger ? Elle prend la parole.
Cet été, J.K. Rowling avait accusé des membres de la communauté transgenre de lui avoir envoyé de nombreuses menaces très virulentes, parfois de viol, parfois de mort. Elle avait alors reçu beaucoup de soutien, car de tels actes ne peuvent en aucun êtres justifiés. Est-ce pour autant que la situation s'est arrangée. Loin s'en faut ! Hier, celle qui a donné naissance au jeune sorcier à lunettes a de nouveau pris la parole sur Twitter pour dénoncer la multiplication des menaces qu'elle reçoit régulièrement. Elle ironise sur la situation, non sans se montrer passablement agacée.
J.K. Rowling a écrit :
J'ai reçu tellement de menaces de mort que je pourrais en tapisser ma maison, et pourtant je ne me tairai pas. Peut-être - c'est juste une idée - que le meilleur moyen de prouver que votre mouvement n'est pas une menace pour les femmes, serait d'arrêter de nous espionner, de nous harceler et de nous menacer.
Le mouvement dont elle parle, c'est celui de la communauté transgenre. Et pour cause : depuis vendredi dernier, son adresse personnelle circule sur les réseaux sociaux, après que trois activistes se sont pris en photo devant. Peu de chance, évidemment, qu'il s'agisse d'un accident. Dans un thread Twitter, J.K. Rowling accuse logiquement ces activistes de mettre sa vie et celle de ses proches en danger, tout en rappelant que toutes les personnes menacées pour avoir donner leur avis ne sont pas aussi bien protégées qu'elle.
J.K. Rowling a écrit :
Vendredi dernier, l'adresse de ma famille a été publiée sur Twitter par trois activistes qui se sont pris en photo devant chez nous, en faisant bien attention à se positionner de manière à ce que notre adresse soit bien visible.
On sait que la police d'Edimbourg est actuellement sur l'enquête, et que l'affaire ne devrait pas en rester là. En revanche, difficile de lutter contre le harcèlement en ligne dont Rowling se dit victime.