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À Berlin, le tueur cannibale condamné à la prison à perpétuité


Le procès pour meurtre et cannibalisme de Stefan R. avait commencé en août 2021, dans la capitale allemande.

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Des promeneurs se tiennent dans une forêt de la banlieue de Berlin où ont été trouvés le 8 novembre 2020 des ossements humains entièrement dépouillés de leur chair.



Il avait été arrêté par la police berlinoise en novembre 2020, soupçonné d'avoir assassiné et commis des actes de cannibalisme sur un homme de 43 ans, un mécanicien porté disparu deux mois plus tôt. Stefan R. vient d'être reconnu coupable de «meurtre» et «atteinte à la paix des morts», dans un jugement rendu ce vendredi 7 janvier 2022. Le tribunal d'État de Berlin l'a condamné à une peine de prison à vie.

Le prévenu, un enseignant de mathématiques de 42 ans, avait rencontré sa victime via une application de rencontre, et l'avait fait venir à son appartement de Berlin-Pankow avant de le droguer au GHB, de le tuer, puis de découper son corps et d'en éparpiller les morceaux à travers les différents quartiers de la capitale allemande.

Fantasmes cannibales
D'après Matthias Schertz, le président du tribunal, Stefan R. avait «développé des idées de tuerie et de cannibalisme», visitant des forums en ligne sur le sujet, et aurait assassiné sa victime «pour vivre ses fantasmes de cannibalisme». Une scie à os ainsi que des couteaux spécialisés ont été retrouvés par les enquêteurs dans son appartement. Les procureurs, auxquels les juges ont donné raison, ont déclaré que Stefan R. avait coupé les organes génitaux de la victime dans l'intention de les manger, sans pouvoir cependant établir s'il avait mis ou non son projet à exécution.

L'accusé a contesté les faits reprochés, affirmant qu'il avait retrouvé la victime morte sur son canapé après qu'elle a passé la nuit chez lui. Il s'est justifié de ne pas avoir appelé la police ou une ambulance, car il aurait alors dû révéler son homosexualité.

Le tribunal a quant à lui estimé que sa responsabilité dans ce crime était «particulièrement grave», ce qui implique qu'il ne pourra pas bénéficier d'une libération conditionnelle, comme il est d'usage qu'elle soit automatiquement appliquée au bout de quinze ans en Allemagne.

La dernière affaire relevant du cannibalisme qui avait défrayé la chronique allemande remonte à 2015, et implique un officier de police qui avait tué et dépecé, à sa demande, un autre homme rencontré sur un forum de discussion consacré à l'anthropophagie.