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Présidentielle 2022 : Le Pen, Mélenchon, Zemmour... inquiets de ne pas décrocher leurs 500 parrainages


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La fin de la période de collecte approche et certains prétendants peinent à réunir les signatures d'élus nécessaires avant le 4 mars.

Ils sont entrés dans la dernière ligne droite. Si certains candidats sont d'ores et déjà assurés d'être présents au premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril, d'autres sont à la peine dans la course aux 500 parrainages d'élus, condition sine qua non pour prétendre à la course à l'Elysée. La période de recueil s'achève le 4 mars.

A sept semaines du scrutin, six candidats sont assurés de se présenter. Dans le trio de tête, on retrouve Valérie Pécresse (1 945 parrainages), Emmanuel Macron (1 345), qui ne s'est toutefois pas encore officiellement déclaré, et Anne Hidalgo (1 074). Les candidates LR et PS ainsi que le président sortant viennent d'être rejoints par Nathalie Arthaud (529), ex aequo avec Fabien Roussel (529) et Jean Lassalle (503), selon le dernier décompte publié par le Conseil constitutionnel, le 17 février.

Pour les autres candidats, la place n'est toujours pas garantie. Si Yannick Jadot s'approche du seuil des 500 parrainages avec seulement 10 signatures manquantes, d'autres, comme Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Philippe Poutou, Christiane Taubira et Hélène Thouy, sont loin de la barre des 500 signatures. Il ne leur reste plus que 12 jours pour les trouver, et certains font part de leur inquiétude à l'idée de ne pas les obtenir.

Nicolas Dupont-Aignan, 379 parrainages, mais "inquiet".

Le chef de file de Debout la France s'est dit "inquiet" avec ses 379 soutiens officiellement comptabilisés par le Conseil Constitutionnel, lors de son passage au journal de 13 heures de TF1, samedi. Candidat pour la troisième fois à l'élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan assure avoir "480 engagements réels". "Il m'en manque 20", a-t-il précisé, comptant semble-t-il les promesses de parrainages engrangées. Le souverainiste a dénoncé "la pression sur la liberté des maires", les enjoignant à être "libres" de donner leur signature au candidat de leur choix, "car la qualité de la présidentielle, c'est-à-dire la diversité du choix, dépend d'[eux]".

Nicolas Dupont-Aignan a également critiqué la "banque des parrainages" de François Bayrou, dont il ne peut bénéficier, accusant "le président de la République de choisir lui-même ses concurrents". Le président du MoDem, allié d'Emmanuel Macron, a proposé de venir en aide aux candidats en manque de signatures d'élus avec une "banque des parrainages", un site internet où les maires sont invités à se regrouper afin de répartir leurs signatures. Mais cette aide ne s'adresse qu'aux candidats atteignant les 10% dans les sondages sur les intentions de votes. Un seuil que le député de l'Essonne, qui culmine à 2%, n'atteint pas.

Jean-Luc Mélenchon, 370 parrainages et des "insoumis" "pas tranquillisés".

"Nous ne sommes pas inquiets, mais pas tranquillisés", a glissé le coordinateur de La France insoumise, Adrien Quatennens, au Parisien, vendredi 18 février. "Il nous manque 130" parrainages, avait chiffré la veille sur franceinfo le député LFI du Nord, assurant que "le travail se poursuit" et en appelant "aux élus".

Le chef de file des députés "insoumis", Jean-Luc Mélenchon, avait d'ailleurs déposé une proposition de loi instaurant une procédure de parrainages citoyens pour la candidature à l'élection présidentielle, le 26 octobre 2020. Le texte ne remet pas en cause le principe d'un filtre pour participer à l'élection, mais il propose qu'il soit confié "directement aux citoyens au même titre qu'aux élus".

Marine Le Pen, 366 parrainages, mais "une situation terrifiante".

"Nous n'avons pas les parrainages. C'est une situation démocratiquement terrifiante. Je n'ai jamais été aussi inquiète", a assuré la candidate du Rassemblement national, invitée de "Questions politiques" sur France Inter et franceinfo, dimanche. "Aujourd'hui, il me manque une cinquantaine de parrainages", a précisé Marine Le Pen, qui s'est dite "extrêmement inquiète" du fait que "beaucoup de candidats sont dans la même situation qu'[elle]".

Depuis septembre, l'équipe de campagne de Marine Le Pen est "sur le terrain" à la recherche de ces parrainages, selon ses dires. La candidate a lancé un appel d'"urgence" à tous les maires "qui trouveraient inouï, scandaleux, gravissime, que quelqu'un qui a été au second tour de l'élection présidentielle et qui peut gagner cette élection en 2022, ne puisse pas, pour des raisons administratives, être présente dans cette compétition électorale".

Marine Le Pen a tenu par ailleurs à "féliciter François Bayrou pour son initiative de banque des parrainages", assurant que si elle était amenée à devoir puiser dans cette banque, elle le ferait.

Eric Zemmour, 291 parrainages et "aucune certitude".

Le candidat de Reconquête ! n'a "aucune certitude" d'atteindre les 500 parrainages dans les délais impartis, a-t-il affirmé lors de son passage dans le "Grand rendez-vous" Europe 1/CNews/Les Echos, dimanche. "C'est très dur", a assuré Eric Zemmour. "On passe des heures à téléphoner, mon ami Philippe de Villiers parle des heures avec les maires, Guillaume Peltier parle des heures avec les maires, moi-même je passe un temps fou à téléphoner aux maires pour essayer de les convaincre", a-t-il décrit.

Jurant n'être "assuré de rien" quant à sa présence au premier tour, Eric Zemmour a prévenu que son incapacité à se présenter serait "le révélateur d'un dévoiement de cette procédure de parrainage".