Il y a plus de deux millénaires, des Hommes ont quitté précipitamment leur habitation face à une menace imminente. Il s'agit aujourd'hui d'une aubaine pour les archéologues, qui découvrent des objets du quotidien laissés par des agriculteurs.
L'objectif des archéologues est de comprendre comment ont vécu les civilisations et populations qui nous ont précédés. Quels meilleurs indices ont-ils donc pour cela que les empreintes d'« instants de vie » incroyablement bien préservés depuis des millénaires ? Ces découvertes exceptionnelles sont rares et une telle « capsule temporelle » a récemment été mise au jour par des archéologues en Israël, dans la région de Galilée. Ces derniers ont en effet découvert les restes d'une ferme que les propriétaires ont abandonnée précipitamment il y a environ 2.100 ans, soit au cours de l'âge du fer.
Un départ à la hâte
Les restes comprennent notamment des pioches et des faux ainsi que des pièces de monnaie datant du IIe siècle avant J.-C.
Des morceaux de pioches et de faux ont été mis au jour par les archéologues.
Des jarres de stockage y ont également été trouvées intactes et des poids utilisés pour les métiers à tisser ont été laissés sur les étagères, comme figés dans le temps.
Des poids utilisés avec les métiers à tisser ont été trouvés sur place et suggèrent que les habitants élevaient des troupeaux de moutons ou de chèvres.
Les archéologues suggèrent que les propriétaires ont pu hâter leur départ face à un danger imminent tel qu'une attaque militaire, peut-être menée par les Hasmonéens, une dynastie juive qui régnait notamment à Jérusalem. L'analyse détaillée du site et des restes est en cours afin de déterminer quelle fut l'identité des habitants de cette capsule temporelle en Israël. Les archéologues supposent, d'après la présence de certaines fondations et poteries, que le site aurait déjà été occupé au Xe siècle avant J.-C.