Chaque mois, les plateformes de streaming accueillent du contenu inédit qui vient enrichir leurs catalogues. Ce sera donc une nouvelle fois le cas en septembre, mais un cas particulier concernant un film qui sortira sur Netflix est cette fois à noter : celui-ci sera interdit aux moins de 18 ans ! Et cela ne passe pas.

Une interdiction étonnamment élevée pour un film du genre.

Le but d'une plateforme de streaming, avant de divertir, est d'attirer le public le plus large possible afin de se développer et de faire des profits. Il en est de même pour toute société, et cela ne surprendra personne. Il est donc logique que la plupart des grosses productions qu'on y retrouve soient assez "grand public", c'est-à-dire accessibles au plus grand nombre et peu susceptibles de choquer qui ce soit. Une scène d'action ? Aucune goutte de sang n'est versée. Une scène de sexe ? On ne voit que des pieds nus dépasser d'une couette qui bouge ? Vous avez l'idée.

Il existe évidemment des exceptions à l'image des productions érotiques/soft-porn comme la série des 365 jours/DNI, dont seul le dernier volet, sorti plus tôt cette année, est interdit aux moins de 18 ans. Mais il s'agit d'un cas assez exceptionnel : rarement les films ou séries plus matures que la moyenne sont choquants au point de devoir les interdire aux mineurs.

C'est cependant le cas d'un film prévu pour le 28 septembre prochain, qui a été classé "NC-17", l'une des plus hautes interdictions aux Etats-Unis et l'équivalent de notre "-18" à nous. Étonnamment, il ne s'agit pas d'un film gore ou érotique, mais du biopic sur Marilyn Monroe, Blonde. Et son interprète, Ana de Armas, n'est pas franchement ravie de la décision de Netflix.

L'équipe du film défend le projet.

Blonde, c'est un biopic dramatique et s'annonçant très romancé de la vie de Marilyn Monroe, actrice, chanteuse et mannequin au destin aussi incroyable que sulfureux et tragique. De ses phases de dépression en passant par la drogue, l'alcool et le sexe, tous omniprésents dans la vie de la jeune femme décédée en 1962 à l'âge de 36 ans, un film biographique à son sujet se doit logiquement d'être assez cru.

C'est en tout cas ce que pense son scénariste et réalisateur, Andrew Dominik, qui avait déclaré en début d'année que le film était "exigeant" et que "si le public ne l'aime pas, c'est son putain de problème". Des propos soutenus, de manière plus diplomate par Ana de Armas dans un récent entretien accordé au média L'Officiel.

Ana de Armas a écrit :

Je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé (l'interdiction nC-17, ndlr). Je peux vous dire qu'il y a de nombreuses séries et de nombreux films qui sont bien plus explicites et avec beaucoup plus de contenu sexuel que Blonde. Mais pour raconter cette histoire, c'est important de montrer tous les moments de la vie de Marilyn qui l'ont fait finir de la manière dont elle a fini. Il fallait que ce soit expliqué. Tous le monde, [dans le casting], savait que nous devions aller dans des endroits inconfortables. je n'étais pas la seule.

Pour découvrir si les fameux "endroits inconfortables" évoqués par l'actrice sont justifiés et rendent Blonde plus puissant à l'écran, rendez-vous sur Netflix le 28 septembre 2022 !