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Steven Spielberg : le réalisateur légendaire s'en prend très sévèrement à Netflix et HBO Max


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Une poignée de cinéastes résiste encore et toujours à l'envahisseur... Tandis que Martin Scorsese, Steven Soderbergh et Quentin Tarantino dézinguent le MCU en particulier et les films de super-héros en général, Steven Spielberg, lui, s'en prend aux plateformes de streaming. Dans une récente interview, il a poussé un coup de gueule contre les studios qui diffusent les long-métrages de ses confrères directement en ligne sans passer par les salles obscures, ainsi que sur le succès prometteur d'Elvis. Bref, le réalisateur de Jurassic Park est en colère, on vous rapporte ses propos ci-dessous !

Un réalisateur très remonté contre Netflix, Apple et HBO Max.

À l'occasion de la sortie prochaine de son film, The Fabelmans, nos confrères du New York Time ont publié une longue interview de Steven Spielberg. Prévu pour une sortie dans nos salles françaises le 23 janvier 2023, ce film légèrement autobiographique s'inspire de la propre jeunesse du cinéaste, de ses sept à ses dix-huit ans. Il raconte l'histoire de Sammy Fabelman, un jeune réalisateur en herbe, et comment le pouvoir du 7e Art peut l'aider à percevoir la vérité sur sa famille dysfonctionnelle et sur son entourage.

Un projet très personnel, qui est l'occasion pour Steven Spielberg de revenir sur l'évolution du streaming depuis la pandémie de Covid-19, et sur son impact sur le cinéma. Il critique la politique de la Warner Bros, qui a sorti tous ses films de 2021 en parallèle sur grand écran et sur HBO Max. Il salue également le succès d'Elvis, de Baz Luhrmann, qui a engrangé quelques 150 millions de dollars aux USA.

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Le coup de gueule contre HBO Max.

La pandémie a créé une opportunité pour les plateformes de streaming d'augmenter leurs abonnements à des niveaux records, mais cela a aussi sacrifié, balancé sous le bus, une grande partie de mes amis réalisateurs, car leurs films n'ont pas pu se voir offrir de sortie au cinéma, et cela a été fait sans cérémonie. Une fois payés, leurs films pouvaient être relégués sur HBO Max, dans l'exemple auquel je pense [non cité par le réalisateur]. A partir de ce moment-là, tout a commencé à changer.

Elvis, un succès encourageant.

Je pense que le public plus âgé était soulagé de ne pas avoir à marcher sur du popcorn collant. Mais je crois aussi que ce même public plus âgé, une fois installé au cinéma, ressent cette magie de vivre un événement social avec une poignée d'étrangers. C'est une sensation tonique, et c'est aux films d'être assez bons pour donner envie aux spectateurs d'en parler une fois que les lumières se rallument. [...] J'ai trouvé ça encourageant qu'Elvis passe la barre des 100 millions de dollars de recettes en domestique. Des tas de gens âgés ont fait le déplacement pour voir ce film, et cela m'a donné l'espoir que le public allait revenir dans les salles obscures une fois que la pandémie toucherait à sa fin. Je crois que les films vont revenir. J'y crois fort.

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Un parti pris affirmé pour le cinéma.

J'ai fait Pentagon Papers comme un film politique sur notre temps, qui se reflétait dans l'administration de Nixon, et on trouvait que ce parallèle était important à montrer aux gens, pour qu'ils comprennent ce qui était en train de se passer dans notre pays. Si on me l'avait proposé après la pandémie, je ne sais pas si j'aurais pu choisir de le faire pour Netflix ou Apple et devoir me passer de millions de gens qui vont au cinéma. Car ce film s'adressait à eux, à ces millions de personnes, et on n'aurait pas réussi à amener autant de gens dans les salles pour faire ce genre de différence. Les choses ont changé, assez pour que je vous raconte cela.

Steven Spielberg s'est montré très clair au cour de cet entretien sur ses motivations à faire des films et sur son désamour pour le streaming. Le cinéaste n'acceptera visiblement aucun projet qui ne soit destiné aux salles de cinéma.