Plus tôt dans la semaine, nous vous avions présenté cette nouvelle idée qu'a eue Elon Musk concernant l'avenir de Twitter, et qui pourrait alors faire de l'oiseau bleu le pire réseau social. Et le fait est que le futur de l'entreprise, rachetée pour 44 milliards de dollars par le dirigeant de SpaceX et Tesla, est d'autant plus incertain, en témoignent ces récentes déclarations pour le moins inquiétantes.
Twitter : un navire en perdition ?
Après l'officialisation du rachat de Twitter par le célèbre milliardaire Elon Musk survenue le mois dernier, l'entreprise a régulièrement défrayé la chronique, notamment suite à plusieurs annonces promettant certains changements majeurs pour la plateforme. Parmi ces changements, on retrouve notamment la mise en place de Twitter Blue, un abonnement payant qui sera obligatoire pour ceux qui veulent obtenir ou utiliser le fameux badge bleu de certification.
Et si le chaos semble régner sur le réseau social, cela n'est rien comparé à ce qui se déroule en interne dans l'entreprise. En effet, après avoir effectué un licenciement de masse au sein du personnel, Musk aurait convoqué hier les employés de Twitter pour une réunion, au cours de laquelle il aurait déclaré, selon Bloomberg, que l'entreprise pourrait bien faire faillite si elle ne parvenait pas à générer plus de liquidités.
Comme le rapporte CNN, Musk avait déjà averti le personnel que "la situation économique à venir est désastreuse", expliquant qu'il y avait "de fortes chances que Twitter ne survive pas à la prochaine récession économique". Le nouveau propriétaire aurait ainsi confirmé que le télétravail n'était plus autorisé, une mesure qu'il avait déjà mise en place chez Tesla. Un employé de Twitter récemment licencié avouait alors : "On a l'impression que c'est le début de la fin, honnêtement", décrivant l'entreprise comme le "Titanic" où "tout le monde cherche des canots de sauvetage".
Car il semblerait en effet que certains membres du personnel aient déjà commencé à abandonner le navire, notamment des cadres supérieurs. On apprenait ainsi de la part de Platformer que Yoel Roth, responsable de la modération et de la sécurité chez Twitter, avait récemment démissionné, suivi par Robin Wheeler, chef de la publicité. Et avant cela, c'était Lea Kissner, responsable de la sécurité informatique, ainsi que Damien Keran, responsable de la confidentialité.
Certains éléments mettent ainsi en lumière de fortes dissensions au sein de l'entreprise, avec une partie des employés qui semblent accorder peu de confiance dans leur nouveau dirigeant. Un membre de l'équipe juridique de Twitter aurait partagé une note en interne, déclarant que la seule priorité de Musk était de "récupérer les pertes qu'il subit en raison de son incapacité à se dégager de son obligation contraignante d'acheter Twitter".
Tout cela attirera alors l'attention de la Federal Trade Commission (FTC), une agence indépendante du gouvernement américain qui veille notamment à faire appliquer le droit de la consommation et qui contrôle les pratiques commerciales anticoncurrentielles. Un porte-parole de l'agence aurait donc récemment déclaré qu'elle "suivait les récents développements chez Twitter avec une profonde inquiétude". Il continuait ainsi :
Aucun PDG ou entreprise n'est au-dessus de la loi.
Si on ajoute à cela la récente fuite des annonceurs, alors que les publicités représentent le revenu principal de l'entreprise, tout ces éléments rendent d'autant plus incertain l'avenir de Twitter. Une chose est sûre, le réseau social et son nouveau propriétaire continueront de faire parler d'eux dans les jours et semaines à venir.