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Procès du crash du Rio-Paris : le parquet ne demande aucune condamnation contre Airbus et Air France


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Procès du crash du Rio-Paris : le parquet ne demande aucune condamnation contre Airbus et Air France, sous les huées des familles des victimes



Le parquet n'a demandé aucune condamnation contre Airbus et Air France, mercredi 7 décembre. Il a estimé n'être "pas en mesure de requérir la condamnation" des deux entreprises jugées pour homicides involontaires après le crash du vol Rio-Paris, dans lequel 228 personnes sont décédées le 1er juin 2009.

La culpabilité des entreprises lui "paraît impossible à démontrer". "Nous savons que cette position sera très probablement inaudible pour les parties civiles", a déclaré en conclusion le procureur, sous les huées des familles des victimes. Dans la salle d'audience, certains se sont levés en criant "mensonge" ou "honte" à l'issue du réquisitoire, rapporte notre journaliste présente à l'audience.

"Le parquet s'est déshonoré", selon l'avocat des parties civiles.

La conclusion du procureur a ponctué un réquisitoire de près de cinq heures et demie, entamé par un préambule qualifiant l'accident du vol AF447, le plus grave de l'histoire d'Air France, de "drame incomparable". "Cet accident tragique est avant tout un drame humain qui a bouleversé à jamais les proches des victimes", dont la "souffrance a sans cesse été réactivée au cours de ces treize années", un "délai beaucoup trop long", a souligné de son côté la procureure Marie Duffourc.

"Ce procureur était le porte-voix d'Airbus et Air France à l'audience", a réagi  Alain Jakubowicz, avocat des parties civiles au procès du crash du vol Rio-Paris. Le parquet s'est déshonoré aujourd'hui", a-t-il estimé.



Il s'agit de l'énième rebondissement dans cette longue procédure. Après une décennie d'instruction, le parquet avait requis le renvoi d'Air France, mais pas d'Airbus. Les juges avaient alors prononcé un non-lieu en 2019. En appel devant la chambre de l'instruction, le parquet général avait requis le renvoi des deux entreprises, une position suivie par la cour d'appel qui avait ordonné un procès.