L'étude de la trajectoire d'une planète très lointaine nous permet de comprendre le destin qui attend notre chère planète Terre. Explications.
Etudier l'univers pour comprendre notre système solaire.
Grâce au télescope spatial ultra performant James Webb, ou plus anciennement à Kepler, la NASA observe à des distances quasi inimaginables certaines planètes, étoiles ou galaxies avec une précision chirurgicale. Ainsi, deux exoplanètes situées à 100 années-lumière de la Terre et orbitant très rapidement autour d'une naine rouge ont été analysées il y a quelques mois, et l'une d'elles pourrait potentiellement abriter une forme de vie.
Si certains projets veillent à scruter méticuleusement l'univers afin de dénicher des formes de vies extra-terrestres, certains s'attachent à étudier notre univers, les mouvements de trajectoires et de gravitation entre les étoiles et leurs planètes afin d'en savoir plus sur notre propre système solaire.
Le destin sombre de Kepler-1658b.
C'est dans ce cadre que dans une étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters, des astronomes ont détecté pour la première fois une planète lointaine en train de se rapprocher dangereusement de son étoile vieillissante. Ainsi, cette expérience nous donnerait des indices sur le destin de notre propre planète, la Terre.
Dans l'étude parue le 19 décembre dernier, les astrophysiciens et astronomes ont analysé depuis 13 ans la trajectoire de l'exoplanète Kepler-1658b, située à 2600 années-lumière de la Terre et aussi grosse que Jupiter. Ils remarquent que Kepler-1658b tourne autour de son étoile à seulement un huitième de la distance qui sépare notre étoile de Mercure, la planète la plus proche de notre soleil. Ainsi, à terme, la planète, qui commence à gonfler et à devenir de plus en plus brillante, pourrait entrer en collision avec son étoile.
À ce rythme-là, la planète va entrer en collision avec son étoile dans moins de trois millions d'années. C'est la première fois qu'on observe une preuve directe d'une planète avec une trajectoire en spirale autour de son étoile vieillissante", explique un astrophysicien chargé de l'étude.
Et celui de la terre.
Cette étude qui vise à comprendre les lois universelles de la gravitation, et plus précisément l'effet appelé force de marée (qui peut aussi bien attirer deux corps comme il peut les éloigner l'un de l'autre) fait un parallèle avec notre propre planète. "La mort d'une planète provoquée par une étoile est une destinée qui attend de nombreux mondes et pourrait être l'adieu ultime de la Terre dans des milliards d'années, à mesure que notre Soleil évoluera".
Plus précisément, à l'avenir, la Terre devrait se rapprocher du Soleil sous l'effet des forces de marées, et ce dernier va devenir une géante rouge qui va grossir de plus en plus, de façon similaire à l'étoile hôte de Kepler-1658b. Néanmoins, l'astrophysicien Shreyas Vissapragadan nuance en précisant que "le destin ultime de la Terre demeure flou", en raison de la perte de masse du Soleil, qui pourrait ralentir le processus.
On parle ici de milliards d'années, et d'ici là, nul doute que la Terre sera inquiétée par d'autres formes de menaces.