"Notre objectif, c'est assurer qu'en 2030, on a un système à l'équilibre", a insisté la Première ministre.
Le gouvernement ne cèdera pas sur le report de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, dans le cadre de la réforme des retraites, a assuré Élisabeth Borne dimanche 29 janvier.
"Non, ça n'est plus négociable. La retraite à 64 ans et l'accélération de la réforme Touraine, c'est le compromis que nous avons proposé après avoir entendu les organisations patronales et syndicales, après avoir échangé avec les différents groupes parlementaires", a répondu la Première ministre, interrogée sur la possibilité pour le gouvernement de revenir sur ce point de la réforme.
"Si on n'avait qu'un seul paramètre, alors ça ne serait pas 43 ans de cotisation et 64 ans pour pouvoir partir à la retraite, ça pourrait être 45 ans de durée de cotisation, ce qui nous semble impossible de demander aux Français", plaide-t-elle dans cet entretien réalisé samedi, en marge d'un déplacement dans la circonscription du Calvados dont elle a été élue députée.
La cheffe du gouvernement se montre ouverte, en revanche, à une discussion au Parlement sur une meilleure utilisation des trimestres "éducation" et "maternité" obtenus par les femmes au cours de leurs carrières. "Dès aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes qui ne peuvent pas les utiliser à plein, on est en train d'analyser la situation de ces femmes qui (...) pourraient ne pas les utiliser à plein demain, donc cette analyse est en cours.
https://www.dailymotion.com/video/x8ho148
Interrogée sur une clause de revoyure, demandée notamment par les Républicains pour évaluer l'impact de la réforme à la fin du mandat d'Emmanuel Macron, Élisabeth Borne à souligné qu'"à la fin du mandat, il y a une clause de revoyure par nature qui est l'élection présidentielle et les élections législatives".
"Si on peut introduire le fait qu'il y aura par exemple, en transparence, un point d'étape sur où on en est dans le retour à l'équilibre de notre système, on pourra avoir ce débat au Parlement", a-t-elle poursuivi.
"Je dis simplement que nous, notre objectif, c'est assurer qu'en 2030, on a un système à l'équilibre", a encore insisté la Première ministre.
Les députés s'emparent lundi en commission du très contesté projet de réforme des retraites, pour un galop d'essai sur 7.000 amendements, sous l'œil des opposants qui organisent mardi un temps fort de mobilisation dans la rue.