Après avoir été la cible de sanctions économiques, Meta est cette fois-ci attaquée par l'un de ses anciens employés pour pratiques illégales. En cause, la firme viderait les batteries des smartphones de ses utilisateurs.
Meta encore ciblée.
Meta est actuellement au cœur de révélations et de sanctions actuellement. Après avoir été sanctionnée à hauteur de 390 millions d'euros début janvier pour violation du règlement européen sur les données personnelles, l'entreprise de Mark Zuckerberg a récemment été ciblée par la Commission irlandaise pour la protection des données. Celle-ci lui a infligé une sanction s'élevant à 5,5 millions d'euros pour violation de la vie privée de ses utilisateurs.
Une affaire qui durait depuis un bon moment. Mais Meta n'est pas seulement ciblée pour jouer avec les données personnelles de ses usagers. Un ancien employé de Meta vient d'attaquer son ex-entreprise en justice pour pratiques illégales. Selon lui, Facebook viderait les batteries des smartphones des utilisateurs. Comment ?
"En nuisant à quelques-uns, nous pouvons aider le plus grand nombre."
George Hayward, un ancien employé et spécialiste des données, rapporte au New York Post que Meta pouvait décharger secrètement la batterie de votre téléphone. En effet, cette pratique se ferait dans le cadre des "tests négatifs". Il s'agit d'"une méthode qui mesure l'impact en dégradant intentionnellement certaines expériences utilisateur". Plus concrètement, cela permet aux sociétés du numérique de vider de manière secrète la batterie d'un utilisateur afin de tester certaines fonctionnalités ou résolutions de problèmes.
En ayant découvert cela, lors de la transmission de documents internes portant la mention "Comment réaliser des tests négatifs réfléchis", George Hayward aurait alors refusé d'exécuter ces tests sur demande de sa directrice, en rétorquant que ce genre de pratiques pouvait nuire à de nombreux usagers, et ce notamment lorsque ces derniers auraient besoin d'appeler les secours (selon ses propos). Sa direction lui aurait alors répondu "en nuisant à quelques-uns, nous pouvons aider le plus grand nombre".
Face à son refus de mener ces tests négatifs, Hayward a été purement et simplement licencié. Il a ensuite décidé d'engager un procès contre son ancienne entreprise au tribunal de Manhattan. Malheureusement pour lui, cette action en justice (qui demandait des dommages et intérêts), a finalement été annulée, et Hayward doit désormais passer par un arbitrage.
C'est l'une des très rares fois où un ancien employé dénonce publiquement ce genre de pratiques de la part de son ex-entreprise. De son côté Meta n'a pas souhaité s'exprimer sur l'affaire.